Khalil, un mur mûr 
Le gardien Mahdi Khalil impressionne depuis le début des qualifications pour Qatar 2022 Il n’a concédé qu’un but en quatre matches Les Cèdres occupent la deuxième place du Groupe H Le Liban est un pays méditerranéen connu pour sa diversité...
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- Le gardien Mahdi Khalil impressionne depuis le début des qualifications pour Qatar 2022
- Il n’a concédé qu’un but en quatre matches
- Les Cèdres occupent la deuxième place du Groupe H
Le Liban est un pays méditerranéen connu pour sa diversité géographique et plus particulièrement pour ses chaînes montagneuses à l’est et à l’ouest, qui dessinent deux sortes de murs parallèles sur toute la longueur de son territoire. Mais le Liban possède un autre "mur" en la personne du gardien Mahdi Khalil, qui a fait de ses cages une forteresse imprenable lors des trois derniers matches de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™. Il n’a concédé qu'un but en quatre sorties.
"Sincèrement, il n'y a pas de secret derrière cette réussite. C’est tout simple : je m’amuse à l’entraînement et je travaille dur pour obtenir des résultats. J’espère juste que ça continuera" explique au micro de FIFA.com le portier d'1m96 dont l'équipe pointe actuellement à la deuxième place du Groupe H avec sept points, à égalité avec la République de Corée.
Le bénéfice de l’expérience
Khalil effectue ses 1ers pas de footballeur en Sierra Leone, à l’âge de 12 ans, avant d’être prêté à deux équipes professionnelles en Suède. En 2013, il s’installe au Liban et s’engage au Safa SC, avec lequel il remporte le championnat à deux reprises. Son transfert à Al Ahed Club n’entrave pas sa marche en avant : il décroche encore deux autres titres de champion du Liban, et une Coupe de l'AFC. Séduits par ses prestations, les dirigeants de Zob Ahan (RI Iran) l’accueillent en prêt la saison suivante.
"Quand j’entre sur le terrain, que ce soit avec mon club ou mon pays, j’apprends toujours de nouvelles choses. Mais l’essentiel pour moi, en tant que joueur, est d’être physiquement et mentalement affûté pour pouvoir donner le meilleur de moi-même," explique-t-il avant de s'épancher sur sa récente expérience en Iran : "J’ai gagné en maturité là-bas et mes performances s’en ressentent. Malheureusement, la pandémie de Covid-19 et la mort de mon père m’ont beaucoup affecté sur le plan psychologique et émotionnel. Mon monde s’est écroulé et cette aventure a connu une fin abrupte".
Un programme chargé
Le sélectionneur Jamal Taha comptera en tout cas certainement sur son gardien de but pour faire la différence lors des trois prochains matches de qualification pour Qatar 2022. En l’espace de quelques jours, le Liban affrontera le Sri Lanka (5 juin), le Turkménistan (9 juin) et la République de Corée (13 juin).
L’intéressé, qui a fêté la naissance de son 1er enfant la semaine dernière, se veut pragmatique : "Il nous reste trois affiches à disputer, dont deux s’annoncent très compliquées. Nous allons tout faire pour prendre les neuf points en jeu, ce qui nous permettrait de préserver nos chances d’accéder au tour suivant. La mission n’est pas impossible, mais elle ne sera certainement pas facile. Il va falloir se battre jusqu’à la dernière minute !"
Un défi personnel
Pour son dernier match, le Liban donnera la réplique à la République de Corée emmenée par Son Heungmin. Cette perspective ne manquera pas de motiver Khalil, qui avait réussi à museler l’attaquant de Tottenham à l’occasion d’un match au Sports City Stadium de Beyrouth, le 14 novembre 2019.
"J’ai déjà rencontré la Corée du Sud par deux fois. C’est une équipe qui me réussit bien. Ces deux matches sont sans doute les meilleurs de ma carrière. Les Coréens ne manquent pas de talent, mais ça me donne encore plus envie de me dépasser et de leur montrer de quoi je suis capable. Je considère le fait d’affronter des stars qui jouent dans les grands championnats européens comme un défi personnel", conclut Khalil.