La basketteuse française Valériane Ayayi Vukosavljević a fait les JO de Tokyo enceinte de 3 mois

SPORT - Une médaille de bronze aux JO, et un bébé dans six mois. Dans un entretien accordé à Franceinfo ce mercredi 11 août, la basketteuse française Valériane Ayayi Vukosavljević s’est confiée sur sa grossesse tenue secrète pendant l’Euro...

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SPORT - Une médaille de bronze aux JO, et un bébé dans six mois. Dans un entretien accordé à Franceinfo ce mercredi 11 août, la basketteuse française Valériane Ayayi Vukosavljević s’est confiée sur sa grossesse tenue secrète pendant l’Euro puis les Jeux olympiques de Tokyo.

“À ce jour, je suis enceinte de trois mois et demi, plus précisément de seize semaines”, indique-t-elle. Au sein de l’équipe, seuls le médecin et sa coach, Valérie Garnier, étaient d’abord au courant. Trois coéquipières ont également été mises dans la confidence. “Je voulais être tranquille et faire mes deux compétitions sans me prendre la tête, sans devoir gérer les réactions d’autres joueuses, des médias ou autres. C’est vrai que ça a simplifié la chose”, souligne la championne olympique.

L’une de ses craintes était que les autres joueuses, de son équipe comme de celle adverse, “agissent différemment avec moi sur le terrain, sous prétexte que j’étais enceinte”.

Risques de certains sports

La pratique du sport enceinte n’est pas déconseillée, au contraire. Mais certains spécialistes restent prudents quant à certains sports collectifs, de combat ou de contact, comme le basketball. “Au 1er trimestre, ce type de sport peut provoquer principalement une fausse couche”, explique Emmanuelle Cohen, docteure en gynécologie-obstétrique, contactée par Doctissimo.

“Mais pour autant il ne faut pas associer l’activité physique en général à cette complication”, nuance-t-elle. “Forcément, il faut supprimer tous les sports à risque de traumatismes”, affirme lui aussi le docteur Carpentier, membre du Syndicat national des médecins du sport (SNMS), auprès du Figaro.

Elle n’est pas la 1ère joueuse de basket professionnelle à continuer la pratique pendant une grossesse. En 2019, la joueuse star de la NBA, Skylar Diggins-Smith avait annoncé avoir joué sa saison 2018 enceinte, jusqu’à ses 14 semaines de grossesse. “À la fin, j’étais à 14 semaines, un trimestre complètement passé. J’étais épuisée, c’était une si longue saison”, a-t-elle toutefois nuancé après coup.

Dans le cas de Valériane Ayayi Vukosavljević, elle était accompagnée et avait l’aval des professionnels de santé l’entourant. “J’avais l’accord du médecin de la fédération, l’accord médical de ma gynécologue, et c’était le principal”, explique-t-elle.

Mais, comme Skylar Diggins-Smith, la joueuse française a aussi ressenti de la fatigue. “J’avais beaucoup de crampes, d’énormes tiraillements et je ressentais de gros coups de fatigue. Deux jours avant l’Euro, j’ai eu une pubalgie. Ça n’a pas été facile de gérer la douleur, mais le staff a mis en place tout un protocole et des soins qui m’ont bien soulagée. Après, il n’y a jamais rien eu de grave au point de me dire que c’était dangereux pour ma santé”, indique-t-elle.

Basketball mis à part, faire du sport pendant sa grossesse est même conseillé. “Que ce soit pour vous détendre, vous tonifier, contrôler votre prise de poids, adoucir les petits maux de la grossesse, vous pouvez et vous devez même continuer à bouger, si votre état de santé vous le permet bien sûr”, expliquait en février Roxana Maracineanu, ministre déléguée chargée des Sports et ancienne championne de natation, à l’occasion de la parution d’un guide dédié à la pratique du sport et à la maternité.

Guide pour la pratique du sport pendant la grossesse

La pratique du sport pendant sa grossesse dépend en effet de plusieurs facteurs: de l’état de santé général, de l’état de la grossesse et des habitudes en matière d’activité physique.

Si vous êtes enceinte et pratiquez déjà une activité physique, vous pouvez au 1er trimestre de votre grossesse la poursuivre, mais sans rechercher de performance.

Au deuxième trimestre, en revanche, il faut éviter la compétition, les activités intenses et les sports de contact ou à risque de chute et privilégier à partir du huitième mois la marche, la gymnastique douce ou en milieu aquatique, la natation.

Si vous êtes moins sportives, vous pouvez pratiquer la natation, la marche (nordique), le low-impact, les étirements, le yoga prénatal, le pilates ou la gymnastique douce. 

Dans le cas où vous remarquez un “essoufflement marqué qui persiste au repos, une sensation de fatigue intense, des évanouissements” ou une quelconque douleur, il est recommandé de ne pratiquer aucun sport et de demander l’avis d’un professionnel de la santé.

Il y a cependant des contre-indications absolues au sport dans les cas suivants: si vous avez les membranes rompues, un travail prématuré, des saignements persistants au deuxième ou au troisième trimestre, de l’hypertension liée à la grossesse ou une prééclampsie, une béance du col utérin, des indices de retard de croissance intra-utérin, une grossesse de rang élevé ou un diabète de type 1 non contrôlé, de l’hypertension ou maladie thyroïdienne, d’autres maladies cardiovasculaires ou respiratoires graves ou trouble systémique.

Dans le reste des cas, le sport ne provoque pas de complications à l’accouchement et n’augmente pas le risque de prématurité du bébé dont la taille reste inchangée à la naissance.

Au contraire, le sport est conseillé et a de nombreux bienfaits pendant la grossesse pour la maman et le bébé. Ainsi, les risques de survenue de diabète gestationnel, de pré-éclampsie et de risque de césarienne sont diminués. 

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