La caricature catalane de Manuel Valls... pas si caricaturale ?

PARODIE - En abandonnant son siège de conseiller municipal de Barcelone, Manuel Valls laisse derrière lui un petit bijou. Son passage, assez bref, dans la vie politique catalane a en effet inspiré un hommage, assez remarquable, à la principale...

La caricature catalane de Manuel Valls... pas si caricaturale ?

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PARODIE - En abandonnant son siège de conseiller municipal de Barcelone, Manuel Valls laisse derrière lui un petit bijou. Son passage, assez bref, dans la vie politique catalane a en effet inspiré un hommage, assez remarquable, à la principale chaîne publique régionale,TV3. C’est en apothéose que la célèbre émission satirique “Polònia” a conclu ce jeudi 27 mai sa série de sketches entamée en 2018 à l’annonce de son parachutage sur la Catalogne, parodiant l’ancien Premier français.

La clip posté sur Twitter a dépassé le million de vues en à peine 24 heures, mais il n’a pas fait rire du tout le principal intéressé.

Cette parodie, décryptée dans la vidéo en tête d’article, montre un acteur grimé en Manuel Valls dansant et chantant dans les rues de Barcelone sur l’air de “Moi... Lolita”, interprété à l’origine par Alizée et écrit par Mylène Farmer. Les paroles, en catalan, se moquent de l’immersion dans la vie publique locale de l’homme politique, tout en dressant un bilan peu glorieux de son action. Fil rouge de la parodie : la méconnaissance supposée de la ville natale de Manuel Valls qui confond le nom des lieux et des spécialités locales.

Valls et “les clichés éloignés du quotidien”

Un “Rendez-vous en terre inconnue” déjà moqué par les internautes quand, au début de sa campagne électorale, le candidat du parti de centre droit Ciudadanos s’affichait dans les lieux touristiques de la capitale catalane en postant des “clichés bien éloignés du quotidien” des Barcelonais, remarquait le site d’information El Diario. En référence à un tweet de Manuel Valls se régalant d’un churros accompagné d’un chocolat chaud, le clip s’inspire du cliché: l’acteur se régale de churros, comme un parfait touriste, en disant adorer “l’orxata”, une autre boisson sucrée typique de la région.

Parti à la conquête de la mairie de Barcelone en étant, selon les paroles du clip, “le chouchou des riches et des milieux d’affaires”, Manuel Valls a effectivement reçu le soutien financier d’une association de patrons espagnols et l’aide du sulfureux homme d’affaires Josep Ramon Bosch au carnet d’adresses bien fourni, présenté un temps dans la presse espagnole comme comme le bras droit de Manuel Valls pour sa campagne. “Je n’ai rien fait aboutir, mais j’ai été bien payé”, chante le sosie de Manuel Valls en montrant les poches de sa veste remplies de billets de banque.

Faut-il y voir une allusion à l’enquête publiée par le quotidien Ara, proche des indépendantistes, affirmant que Manuel Valls aurait exigé de ses contributeurs un salaire de net mensuel de 20.000 euros versé pendant la période électorale ? Le journal catalan n’a pas manqué de faire la comparaison avec les 7200 euros brut mensuel (5700 euros netperçus par l’ancien député de l’Essonne.

Valls dénonce la chaîne TV3

Les auteurs de “Moi, je m’appelle Manuel Valls” imaginent qu’à son retour en France l’ex-ministre de l’Intérieur pratiquera à nouveau la “chasse aux gitans” ou qu’il prendra la tête d’un nouveau parti politique “de gauche ou de droite, peu importe”. La fiction rejoignant l’actualité, des rumeurs de presse prêtent justement à Manuel Valls l’intention de diriger prochainement Territoires de progrès, un parti qui dit vouloir “dépasser les clivages”.

“Aucun commentaire sur la parodie et les arguments utilisés”, a réagi Manuel Valls dans un tweet. Et son poursuivre sa prétérition : “Ce programme est à l’image d’une chaîne de télé publique, TV3, véritable machine de propagande, unique en Europe, au service de l’indépendantisme catalan et visant à discréditer tous ses adversaires”, écrit-il.

“C’est méchant !”, avait déjà riposté Manuel Valls, fin mars sur France 2, en découvrant sur le plateau de Laurent Ruquier un dessin publié par le Canard Enchaîné moquant son retour en France. “Mais comme disait l’autre : pourvu qu’on cause de moi”, se consolait-il. 

À voir également sur Le HuffPost: Quand Valls expliquait qu’il “resterait à Barcelone quoi qu’il arrive”