La Corée du Nord procède au tir d'essai d'un nouveau "missile de croisière longue portée"

CORÉE DU NORD - La Corée du Nord a effectué avec succès des tirs d’essai d’un nouveau “missile de croisière longue portée” durant le week-end, ses 1ers tirs de missile depuis mars, a annoncé l’agence officielle KCNA ce dimanche 12 septembre. Ses...

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Image d'un test de lancement d'un missile en Corée du Nord en août 2019.

CORÉE DU NORD - La Corée du Nord a effectué avec succès des tirs d’essai d’un nouveau “missile de croisière longue portée” durant le week-end, ses 1ers tirs de missile depuis mars, a annoncé l’agence officielle KCNA ce dimanche 12 septembre. 

Ses derniers tirs, en mars en mer du Japon, en violation de résolutions de l’ONU, avaient été interprétés comme un signe de défi à l’égard de l’administration du président américain Joe Biden, en place depuis janvier.

Les nouveaux tirs d’essai réalisés samedi et dimanche ont eu lieu en présence de hauts responsables nord-coréens, selon l’agence, qui affirme que les tests ont été réussis.

Les missiles ont parcouru une trajectoire de 1500 kilomètres, avant d’atteindre leur cible, non spécifiée par KCNA, qui célèbre des “armes stratégiques de grande importance”.

“L’efficacité de ce système d’armement a confirmé son excellence”, vante l’agence officielle, célébrant une “arme de dissuasion” destinée à “contrer les manœuvres militaires des forces hostiles”.  

Cette annonce intervient quelques jours après que la Corée du Sud a annoncé un tir d’essai d’un missile mer-sol balistique stratégique (MSBS) de sa propre fabrication.

La Corée du Nord avait pourtant donné des signes de bonne volonté, avec la semaine dernière une parade de tracteurs et de camions de pompier plutôt que des habituels chars d’assaut et missiles, pour son troisième défilé en moins d’un an, à l’occasion de l’anniversaire de la fondation de la République démocratique populaire de Corée, nom officiel du Nord de la péninsule.

Signes de bonne volonté contredits

Pyongyang a utilisé les défilés militaires à plusieurs reprises par le passé pour envoyer des messages à l’étranger et à sa propre population, généralement lors de certains anniversaires.

Plusieurs résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent à la Corée du Nord la poursuite de ses programmes d’armements nucléaires et de missiles balistiques.

Mais, bien que frappé par de multiples sanctions internationales, ce pays a rapidement développé ces dernières années ses capacités militaires sous la direction de Kim Jong Un.

La Corée du Nord a procédé à plusieurs essais nucléaires et testé avec succès des missiles balistiques capables d’atteindre les Etats-Unis.

Les pourcausers sur le nucléaire avec Washington sont suspendus depuis l’échec du sommet de Hanoï en février 2019 entre Kim Jong Un et Donald Trump.

Le représentant de l’actuel président américain Joe Biden pour la Corée du Nord a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de rencontrer ses homologues nord-coréens “n’importe où, n’importe quand”.

L’administration Biden a promis une “approche pratique, calibrée”, avec des efforts diplomatiques pour inciter Pyongyang à abandonner son programme d’armement, ce à quoi la Corée du Nord ne s’est jamais montrée prête.

Fin août, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait fait état de “signes” indiquant que la Corée du Nord semblait avoir redémarré son réacteur produisant du plutonium dans le complexe nucléaire de Yongbyon.

L’AIEA avait estimé que les signes de fonctionnement du réacteur étaient “profondément troublants”.

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