La crise a coûté plus de 160 milliards d'euros à l'État en 2020 et la facture pourrait grimper

ÉCONOMIE - La crise sanitaire a globalement coûté à l’État plus de 160 milliards d’euros l’an dernier, a indiqué ce mercredi 17 mars le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, en précisant qu’étant donné sa persistance, ce chiffre “n’est...

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Olivier Dussopt, ici à l'aéroport de Roissy, le 22 février 2021.

ÉCONOMIE - La crise sanitaire a globalement coûté à l’État plus de 160 milliards d’euros l’an dernier, a indiqué ce mercredi 17 mars le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, en précisant qu’étant donné sa persistance, ce chiffre “n’est pas définitif”.

“Entre les pertes de recettes et les dépenses que nous avons engagées pour faire face à la crise, que ce soit pour l’État en termes de dépenses, pour la Sécurité sociale en terme de pertes de recettes liées à la baisse de l’activité, le coût (...) peut être estimé autour de 160 à 170 milliards d’euros”, a déclaré Olivier Dussopt au Sénat.

“Ce chiffre n’est pas définitif puisque nous sommes encore dans une crise épidémique et une crise sanitaire”, et que plusieurs mécanismes de soutien d’urgence aux entreprises et aux salariés sont toujours en place, a-t-il ajouté.

Progressivement, le gouvernement commence ainsi à faire les comptes de cette crise inédite. En janvier, le ministère de l’Économie avait indiqué que l’État avait engagé sur son seul périmètre (hors collectivités et sécurité sociale) près de 42 milliards d’euros de dépenses d’urgence en 2020, dont 17,8 milliards pour le chômage partiel (une partie étant financée par l’Unedic), 12 milliards pour le fonds de solidarité, 4 milliards pour financer les exonérations de cotisations sociales et 8 milliards de soutien aux entreprises publiques.

À cela s’ajoute un manque à gagner de 37,1 milliards d’euros de recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, etc.) par rapport aux prévisions valables avant la crise.

“Un signe d’espoir” dans certains indicateurs

Dans le champ de la Sécurité sociale, il faut compter les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie (masques, tests, arrêts de travail) ou encore les pertes de recettes de cotisations sociales par rapport à une situation économique normale.

Cette année, de nouvelles dépenses liées à la crise seront engagées, notamment pour la vaccination, l’indemnisation du chômage partiel ou encore le fonds de solidarité.

C’est pour cette raison que “nous ne pouvons pas répondre à cette question de la date de fin du quoi qu’il en coûte”, a estimé Olivier Dussopt au Sénat, même s’il a répété qu’il faudra en sortir progressivement à mesure que la crise s’estompe.

“Il faudra que les aides soient progressivement débranchées pour revenir à un niveau plus soutenable de dépenses publiques”, a-t-il souligné en fin de journée, sur BFM Business. 

Le ministre voit toutefois “un signe d’espoir” dans certains indicateurs: “Au mois de janvier, nous avons encaissé au niveau de l’État une TVA pour 19,4 milliards d’euros. C’est deux milliards de plus que ce que nous imaginions, ce qui prouve que l’économie résiste bien, et c’est à 100 millions près le même niveau de TVA qu’en janvier 2020″, a-t-il détaillé lors de cet entretien.

“La conviction que j’ai, c’est que dès lors que nous pourrons lever les restrictions sanitaires, dès lors que nous pourrons lever les restrictions à l’activité, il y aura un rebond”, a-t-il ajouté.

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