La dissolution de Génération identitaire confirmée par le Conseil d'État

RACISME - Le Conseil d’État a estimé ce lundi 3 mai que la dissolution du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire était “proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public” de l’association qui avait contesté via un référé-suspension...

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Le drapeau de Génération Identitaire lors d'une manifestation contre sa dissolution, à Paris le 20 février 2021

RACISME - Le Conseil d’État a estimé ce lundi 3 mai que la dissolution du groupuscule d’extrême droite Génération identitaire était “proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public” de l’association qui avait contesté via un référé-suspension sa dissolution décrétée en mars.

“Cette association, sous couvert de contribuer, selon ses dires, au débat public sur l’immigration et de lutte contre le terrorisme islamiste, propage, depuis plusieurs années, des idées (...) tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane”, a estimé le Conseil d’État.

“La dissolution de cette association est proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public et la sécurité publique résultant des activités de l’association”, poursuit le Conseil d’État.

Vendredi, Génération identitaire (GI) avait contesté devant le juge des référés sa dissolution, décrétée le 3 mars et justifiée selon le gouvernement par l’“incitation à la discrimination, à la haine et à la violence” et la “volonté d’agir en tant que milice privée”.

Lors de l’audience, la défense a estimé que l’association ne faisait que participer au débat public sur “le lien entre immigration et terrorisme, et plus globalement l’insécurité”, en adoptant “une position ferme et dure” : “stopper l’immigration”, selon Me Pierre Robillot.

La représentante du ministère de l’Intérieur Pascale Léglise avait en revanche défendu que GI par l’entretien d’un “amalgame entre les immigrés, les étrangers, les musulmans et les islamistes” mettait “de l’huile sur le feu”. Dans son ordonnance, le Conseil d’État a abondé dans ce sens.

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