La "drôle de guerre" que nous vivons ne doit pas altérer notre idée de la France
Comment a-t-on pu en arriver là? Cette interrogation résonne dans la tête de millions de nos concitoyens depuis plusieurs mois. Ne nous y trompons pas, ce niveau d’instabilité n’avait plus été atteint depuis la seconde guerre mondiale. Mais...
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Comment a-t-on pu en arriver là? Cette interrogation résonne dans la tête de millions de nos concitoyens depuis plusieurs mois. Ne nous y trompons pas, ce niveau d’instabilité n’avait plus été atteint depuis la seconde guerre mondiale. Mais cette fois-ci, l’ennemi évolue sous une forme plus vicieuse, plus sournoise, plus saccadée et plus lâche. Ce Mal français, pour reprendre l’expression chère à Alain Peyrefitte, est d’un genre nouveau mais paradoxalement prophétisé depuis de nombreuses années. Maintenant que nous sommes devant le fait accompli, les questions sont multiples. Comment lutter contre un virus invisible qui menace l’équilibre de notre pays, son économie et les relations entre ses habitants? Comment se battre contre un corpus idéologique fanatique sans le renforcer par la même occasion?
Les avis sur ces questions sont multiples et foisonnants mais, au final, il demeure plus d’incertitudes que de réponses évidentes. La seule vérité qui semble émerger est celle de l’éloge de la patience. Nous devons être déterminés mais nous devons surtout être minutieux car l’empressement généralisé ne fait que renforcer l’instabilité que traverse actuellement notre pays. Toutefois, la perspective sur le temps long ne doit pas rimer avec inaction: la “Drôle de Guerre” de septembre 1939 à mai 1940 doit sans cesse nous servir de leçon!
Aux candides, je dis que l’on ne changera pas les choses avec des bouquets de roses, malgré toute la volonté d’une chanson. Aux pessimistes, je dis que la France se relèvera une nouvelle fois, malgré l’isolement, malgré le doute, malgré la peur. Contrairement au dernier conflit mondial, il n’y aura pas de 8 mai, pas de débarquement, pas de défilé victorieux sur les Champs-Élysées. La seule récompense sera celle de l’honneur retrouvé et de n’avoir jamais courbé l’échine dans les heures les plus sombres.
La France est un pays libre où l’on peut se moquer du monarque républicain sans risquer l’épée, où l’on peut choisir le sabre avec (L)amour et se retrouver couvert d’or un soir d’été 1984. La France se tient debout le 14 juillet mais également le 27 mai, journées d’un jour, journées de toujours. La France, ce sont des bascophones qui préfèrent éviter la rencontre de deux consonnes, au contraire de l’Alsacien pour qui la voyelle relève de l’exceptionnel. La France c’est à la fois le Sud de Nino Ferrer, le Loir-et-Cher raconté par Michel Delpech, les roses de Picardie signées Yves Montand, Rochefort par le prisme de ses Demoiselles façon le grand Legrand, ou encore Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante à la manière d’un Laurent Voulzy. La France est un pays où l’on peut chanter la Marseillaise avec solennité ou au contraire façon reggae. La France c’est un peu de tout ça mais tellement plus à la fois.
Qu’il semble loin le temps de la France bercée de tendre insouciance… La France de Gustave Courbet et de ses falaises franc-comtoises, la France de l’instant présent profitant d’une nuit étoilée sur le Rhône façon Van Gogh, la France lumineuse de Paul Cézanne qui nous suggère les doux parfums de la Provence, la France éternelle et bucolique de Claude Monet.
Alors que l’année 2020 vient de s’achever, je fais le vœu de revoir, dès 2021, cet hexagone si joliment imparfait et dont les multiples facettes n’ont pas fini d’éblouir le monde qui l’entoure.
C’est une certaine idée de la France, en tout cas celle que je m’en fais.
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