La fermeture des écoles à cause du Covid va-t-elle finir par s'imposer?

ÉDUCATION - Emmanuel Macron, Jean Castex et Jean-Michel Blanquer le répètent sans cesse: fermer les écoles ne peut intervenir qu’en tout dernier ressort, une fois que toutes les solutions pour freiner la course folle de l’épidémie de Covid-19...

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Olivier Veran et Jean-Michel Blanquer (ici à l'Assemblée en février) parviendront-ils à laisser les écoles ouvertes dans cette troisième vague de coronavirus?

ÉDUCATION - Emmanuel Macron, Jean Castex et Jean-Michel Blanquer le répètent sans cesse: fermer les écoles ne peut intervenir qu’en tout dernier ressort, une fois que toutes les solutions pour freiner la course folle de l’épidémie de Covid-19 ont été épuisées. À l’automne, le gouvernement avait décidé -et il fut l’un des rares en Europe- à maintenir l’ensemble des établissements scolaires ouverts, quitte à aménager des demi-groupes au lycée.

Quatre mois plus tard, en pleine troisième vague, qu’en sera-t-il? Le Premier ministre revendique toujours l’exception française qui a permis, selon son ministre de l’Éducation, de rattraper le retard accumulé au premier semestre 2020. “Les écoles ouvertes, c’est notre marque de fabrique. C’est ce que nous fermerons en dernier. Je vous invite à le revendiquer!”, aurait lancé mardi aux députés LREM le chef du gouvernement, cité par Le Parisien.

Mais les voix se multiplient et s’élèvent de plus en plus fort pour lui demander de revoir sa position. C’est ce que la Belgique s’est résolue à faire ce mercredi en annonçant la fermeture de toutes les écoles (sauf les maternelles) dès lundi. Un scénario qui n’a pas la préférence des Français. Ils ne sont qu’un à quart environ à souhaiter cette fermeture, selon un sondage Elabe pour BFMTV.

 

Pécresse veut avancer les vacances

Dernière personnalité politique française à se positionner: la présidente (DVD) de la région Île-de-France. Valérie Pécresse propose, dans Paris Match, d’avancer les vacances scolaires de quelques semaines pour couper au plus vite la circulation du virus.

Alors que les élèves franciliens couperont normalement pour les vacances de printemps le vendredi 16 avril, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur a proposé au préfet de la région de les avancer de deux semaines au 2 avril. “Il faut freiner, mais on n’a pas beaucoup de freins”, reconnait-elle. Interrogé par un journaliste de France2, Matignon précise qu’aucune décision en ce sens n’a été prise. Cet hiver déjà, cette proposition avait surgi pour les vacances de février mais le gouvernement avait maintenu le calendrier initial. 

Cependant depuis, le nombre d’élèves contaminés n’a cessé d’augmenter. Vendredi 19 mars, on comptait 15.484 élèves positifs contre seulement 9000 la semaine précédente. Et même s’il est très difficile d’obtenir les chiffres complets sur la situation des les établissements scolaires voire impossible de connaître le détail des tests salivaires faits depuis quelques semaines, il est établi qu’ils ne sont pas épargnés.

“L’école n’est pas un amplificateur, mais un reflet de la circulation du virus dans la communauté. (...) L’école est le talon d’Achille assumé du dispositif actuel. Mais garder les établissements ouverts le plus longtemps possible est important”, déclarait dimanche dans Le JDD l’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique. Il affirmait, étude à l’appui, qu’avoir “un collégien ou un lycéen chez soi accroît de 30% le risque d’être infecté”. 

De plus en plus touchés, les profs bientôt vaccinés?

Dans les 16 départements concernés par les mesures annoncées jeudi dernier, les lycées sont désormais obligés d’organiser des demi-groupes. Sur Europe1, l’épidémiologiste Dominique Costagliola exhorte à en faire de même pour les autres classes. 

Mais le personnel de l’Éducation nationale est lui aussi sont concernés par le regain de l’épidémie ce qui complique l’organisation des établissements, sans parler des services de restauration qui sont perturbés dans les zones les plus tendues. Vendredi, on comptait 1809 personnes contaminées contre 1106 une semaine avant. 

C’est pour tenter de les rassurer que l’exécutif a promis d’accélérer leur vaccination. Alors que Jean-Michel Blanquer espérait en janvier pouvoir le faire dès mars, la stratégie gouvernementale de protéger les plus vulnérables en a décidé autrement. En déplacement dans le Nord mardi, Emmanuel Macron a cependant annoncé que les enseignants seront prioritaires dès que l’approvisionnement en vaccin sera conséquent. Le président de la République a évoqué la “mi-fin avril”. Soit au moment des vacances de printemps. Sauf si celles-ci sont avancées. 

À voir également sur Le HuffPost: Après les masques et les tests, Véran change aussi de stratégie sur la vaccination