“La Fille de son père”, “Menus-Plaisirs”, “Munch” … Voici les films de la semaine

La Fille de son père, d’Erwan Le Duc Erwan Le Duc a autant le sens de la comédie et du drame. Son cinéma revêt par exemple ce charme, cette fantaisie, cet humour fantasque qu’on trouve dans les 1ers films de Philippe de Broca, avec quelque...

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La Fille de son père, d’Erwan Le Duc

Erwan Le Duc a autant le sens de la comédie et du drame. Son cinéma revêt par exemple ce charme, cette fantaisie, cet humour fantasque qu’on trouve dans les 1ers films de Philippe de Broca, avec quelque chose de plus contemporain, notamment dans sa façon d’envisager les rapports homme-femme. Erwan Le Duc (auteur du beau Perdrix, en 2019) réussit avec La Fille de son père à filmer ce moment où il faut “passer à autre chose”.

La critique de Jean-Baptiste Morain

Menus-plaisirs Les Troisgros, de Frederick Wiseman

Comme à son habitude, Wiseman n’intervient jamais, ne propose aucune entrevue, ne dit jamais qui est qui (on le comprend très rapidement) et enregistre (images et sons impeccables) ce qui se déroule sous ses yeux avec une acuité sans faille. Tant de perfection laisse un peu baba (au rhum). Et l’on comprend mieux ce que signifie, vue de près, l’excellence de la gastronomie française – on se dit que le ministère du tourisme devrait ce réjouir de l’existence de ce film, magnifique publicité pour notre pays.

La critique de Jean-Baptiste Morain

Munch, de Henrik Martin Dahlsbakken

Censé incarner la versatilité complexe de son personnage, ce regard non-linéaire et transidentitaire, au demeurant très prometteur, ne transcende hélas jamais l’académisme du film. Même si déstructurés, les grands blocs choisis seront les passages classiques du biopic traditionnel (l’innocente jeunesse, la crise existentielle puis la fin de vie) qui trouvera, sans grande surprise, pour grand pic narratif une scène montrant l’achèvement des 1ères esquisses du Cri.

La critique de Ludovic Béot

Reprise Wong Kar-wai

Du chef-d’œuvre qui a révélé le cinéaste hongkongais en Occident à son moyen-métrage méconnu réalisé dans le cadre du film à sketches Eros, ces quatre films rongés par la mélancolie ont en commun de mettre en scène la douleur amoureuse avec une inventivité formelle sidérante.

La critique de Robin Vaz