La Flamme olympique des JO de Tokyo achève son parcours d'obstacles Covid au Japon
JEUX OLYMPIQUES - Cela fait plus d’un an que la flamme des JO de Tokyo est allumée. À cause de la pandémie de coronavirus, elle a vacillé bien des fois mais a entamé ce jeudi 25 mars son dernier voyage à travers le Japon, avec pour destination...
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JEUX OLYMPIQUES - Cela fait plus d’un an que la flamme des JO de Tokyo est allumée. À cause de la pandémie de coronavirus, elle a vacillé bien des fois mais a entamé ce jeudi 25 mars son dernier voyage à travers le Japon, avec pour destination le stade olympique de Tokyo le 23 juillet pour l’ouverture des Jeux. Le point d’arrivée d’un relais de 121 jours qui n’est pas à l’abri de modifications.
12 mars 2020, la Flamme olympique renait à Olympie, dans les ruines du mythique temple de Hera. De là, elle doit travers 31 villes grecques, avant de s’envoler pour le Japon. Mais tout ça, c’était sans compter le coronavirus.
Vingt-quatre heures après avoir été allumée, la flamme est stoppée net. La raison? La présence d’un public massif à Sparte, où plus de 2000 personnes sont venues voir passer la torche. En période de Covid où rassemblements et contacts doivent être limités, c’est beaucoup trop.
Les organisateurs décident alors de prendre un raccourci inédit. Mise dans l’avion à Athènes, la flamme olympique rejoint le Japon le 20 mars, six jours avant le début prévu du relais. Mais là encore rien ne se passe comme prévu. Le 24 mars 2020, le report des Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021 est décidé.
Depuis, la flamme patiente au Musée Olympique de Tokyo, pièce maîtresse d’une exposition au public limité, toujours en raison du Covid-19.
Today marks 1️⃣ year since the Arrival Ceremony.
— #Tokyo2020 (@Tokyo2020) March 20, 2021
The @OlympicFlame was transported by a special aircraft “Tokyo 2020 Go” from Athens to Matsushima Air Base in Miyagi Prefecture.#HopeLightsOurWaypic.twitter.com/imcI6fzrK7
47 préfectures à traverser... ou moins si Covid
Le relais, placé sous le thème “L’espoir éclaire notre chemin”, a donc commencé ce jeudi 25 à une vingtaine de kilomètres de la centrale accidentée de Fukushima Daiichi. Cette cérémonie baptisée “Le Grand Départ” s’est déroulée sans public mais un spectacle allégé a malgré tout prévu lancé le compte à rebours avant l’ouverture des Jeux. Les premiers porteurs de la Torche ont été les footballeuses de l’équipe de foot féminine du Japon, moins une qui a refusé de participer en partie parce que “le problème des infections n’a toujours pas été résolu”.
Au total, la flamme doit passer par 859 municipalités choisies dans les 47 préfectures du Japon. Ou peut-être moins, en fonction de l’évolution de l’épidémie.
À la date du 23 mars, seule la région du Grand Tokyo (la capitale et les 3 départements limitrophes de Saitama, Chiba et Kanagawa) et la préfecture d’Osaka enregistraient plus de 1000 contaminations journalières. La situation était également préoccupante dans une quinzaine d’autres départements (entre 100 et 999 cas par jour). Dans une dizaine d’autres - moins peuplés - le nombre de nouveaux cas par jour restait inférieur à 100, selon les données du Japan Times.
Mais rien n’est figé. “Les détails du relais de la Torche Olympique dans les préfectures peuvent évoluer, selon le degré d’infection au coronavirus”, peut-on lire dans un communiqué du 25 février sur les mesures contre le Covid.
La situation sera donc évaluée au cas par cas et au fur et à mesure. Dans le détail, les modifications pourraient se traduire par la suspension de segment du relais si l’état d’urgence était réimposé dans les zones où la flamme doit passer. Ou alors par une limitation voire une interdiction des spectateurs lors des cérémonies prévues localement ou pour accompagner les porteurs de flamme.
Ces derniers sont eux aussi soumis à une surveillance renforcée: ils ont été priés d’éviter les lieux propices à la contamination les 15 jours précédant leur participation et doivent répondre quotidiennement à un questionnaire médical détaillé (symptômes, prise de températures, sensation de fatigue...). Le jour J, après vérification de la température, ils seront autorisés à courir sans masque, “s’ils se tiennent à une distance appropriée des autres.” Les organisateurs affirment cependant que le relais ne sera pas automatiquement arrêté si un coureur qui a participé est ensuite testé positif. La “politique de base” sera de continuer, à moins qu’il n’y ait un large “cluster”.
Prière de ne pas crier
“L’itinéraire a été conçu pour que le plus de Japonais possible soient en mesure de suivre le relais, supporter le porteur de la flamme et créer une ambiance digne d’un festival”, affirment les organisateurs des JO. Sur le papier peut-être, mais dans les faits l’atmosphère sera sans doute moins festive.
De strictes mesures sanitaires seront en place tout le long du parcours, qui doit être arpenté par quelque 10.000 coureurs à travers tout l’Archipel nippon.
Pour commencer, la cérémonie d’ouverture - à laquelle devaient assister près de 3000 personnes - et le premier tronçon du relais seront fermés au public. Par la suite, les spectateurs pourront se tenir au bord des routes et soutenir les relayeurs... mais en silence ou presque. Défense de crier.
“Ils doivent soutenir par des applaudissements ou en utilisant des choses distribuées plutôt qu’en criant ou en acclamant (...) Des segments du relais seront suspendus s’il y a un risque d’encombrement”, ont prévenu les organisateurs. Les spectateurs devront bien entendus porter des masques, éviter la foule et n’assister qu’à certains segments du relais près de chez eux.
Avec des spectateurs japonais strictement encadré, et sans aucun touriste venus de l’étranger, un plan B virtuel a évidemment été mis en place par les organisateurs et le parcours sera retransmis en ligne sur le site Tokyo2020.org.
Le 23 juillet enfin la flamme entrera dans le Stade Olympique de Tokyo. La fin de son voyage, 378 jours après avoir été rallumée.
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