La France "ne peut pas se permettre de faire l'impasse" sur les vaccins AstraZeneca et Janssen
VACCINATION - Les vaccins contre le Covid-19 d’AstraZeneca et de Janssen sont “indispensables” pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination. C’est ce qu’a indiqué ce mardi 20 avril le ministère de la Santé alors que la survenue...
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VACCINATION - Les vaccins contre le Covid-19 d’AstraZeneca et de Janssen sont “indispensables” pour atteindre les objectifs de la campagne de vaccination. C’est ce qu’a indiqué ce mardi 20 avril le ministère de la Santé alors que la survenue de rares effets indésirables a conduit à rééxaminer leurs conditions d’utilisation.
“Nous n’avons pas d’inquiétude sur notre capacité à atteindre nos objectifs” de 20 millions de personnes ayant reçu au moins une dose à la mi-mai, puis de 30 millions de personnes mi-juin, “et cela, en intégrant des hypothèses plutôt prudentes sur le niveau de consommation d’AstraZeneca et de Janssen”, a-t-on assuré au ministère lors d’un point hebdomadaire sur les vaccins.
En revanche, selon la même source, “s’il n’y a plus aucune administration d’AstraZeneca ou s’il n’y a aucune administration de Janssen en ville dans les semaines à venir, pour le coup les objectifs seront largement remis en question”.
Pour Janssen, l’EMA estime que la balance bénéfice/risque reste “positive”
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a estimé ce mardi 20 avril que la balance bénéfice/risque reste “positive” dans le cas du vaccin Janssen de Johnson & Johnson dont l’utilisation a été suspendue aux Etats-Unis et en Afrique du Sud en raison de l’apparition rare de graves caillots sanguins.
L’EMA a d’ailleurs jugé que les caillots sanguins devraient être ajoutés aux effets secondaires “très rare” de ce vaccin, autorisé depuis le 11 mars dans l’Union européenne, mais n’a pas encore été administré.
Quant au vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca, certaines voix se sont interrogées sur la poursuite de son utilisation au vu de la relative désaffection dont il fait l’objet, en particulier dans les centres de vaccination.
Mais “on ne souhaite pas laisser entendre que la France pourrait se permettre de ne pas injecter les doses AstraZeneca reçues. Dans un contexte de course contre la montre contre un virus qui tue, on ne peut pas se permettre de faire l’impasse sur le déploiement d’un vaccin qui permet de sauver des vies”, insiste le ministère.
AstraZeneca, un vaccin qui “trouve preneur”
L’EMA avait annoncé le 7 avril dernier que les caillots sanguins devraient être répertoriés comme effet secondaire “très rare” de ce vaccin, tout en estimant que les bénéfices l’emportent sur les risques. Son utilisation a été restreinte dans la plupart des pays de l’UE (en France il est réservé aux plus de 55 ans) et le Danemark a annoncé y renoncer définitivement.
Si les créneaux réservés à l’AstraZeneca dans les centres de vaccination sont parfois boudés, l’écoulement en ville reste “assez important”, avec “près de 73% d’utilisation des doses livrées” la semaine dernière, souligne le ministère, estimant que “c’est un vaccin qui trouve preneur dans le dialogue de confiance avec les professionnels de santé”.
L’atteinte des objectifs de vaccination sera facilitée par l’accélération annoncée la semaine dernière des livraisons du vaccin Pfizer-BioNTech, qui représente les deux tiers des doses jusqu’ici reçues en France.
Sur les 50 millions de doses supplémentaires promises pour l’UE au long du deuxième trimestre, 7,3 millions reviendront à la France: “plus de 3 millions de doses sur la dernière semaine d’avril et mai, et 4 millions de doses pour juin”, a détaillé le ministère de l’Economie lors du même point presse.
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