La France pourrait vendre 30 Rafale de plus à l'Égypte
DÉFENSE - Des annonces à venir. L’Égypte va passer commande de 30 avions de combat Rafale supplémentaires à la France, a indiqué ce lundi 3 mai à l’AFP une source proche du dossier, confirmant en partie des informations du média d’investigation...
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DÉFENSE - Des annonces à venir. L’Égypte va passer commande de 30 avions de combat Rafale supplémentaires à la France, a indiqué ce lundi 3 mai à l’AFP une source proche du dossier, confirmant en partie des informations du média d’investigation Disclose. Gros client de l’industrie française d’armement, Le Caire avait été le 1er pays étranger à acheter des Rafale (24), en 2015.
L’avionneur Dassault n’a pas souhaité commenter cette information qui marquerait un nouveau gros succès commercial pour son appareil.
“Des discussions très avancées ont en effet lieu avec l’Égypte et des annonces pourraient intervenir très prochainement”, a de son côté réagi auprès de l’AFP une source gouvernementale française.
Selon les détails dévoilés par Disclose, la France et l’Égypte ont conclu le 26 avril un contrat d’un montant total de 3,95 milliards d’euros, comprenant la vente de 30 avions de chasse Rafale ainsi que deux autres contrats au bénéfice du missilier MBDA et de Safran Electronics & Defense. Une délégation égyptienne devait parapher l’accord ce lundi à Paris.
Une source proche du dossier a confirmé à l’AFP la commande de 30 appareils, sans en préciser les modalités financières.
Cette vente confirmera le succès à l’exportation, tardif mais réel, de l’avion de combat français. Commandé par l’Égypte, puis le Qatar (36) et l’Inde (36), il a été vendu en janvier à la Grèce à 18 exemplaires, dont 12 d’occasion.
Et les prochains mois pourraient être fastes, espère Dassault Aviation: le Rafale est en compétition en Suisse, en Finlande et en Croatie.
“C’est au client de communiquer sur ce type de commande, mais si cette annonce était confirmée, ce serait un beau succès pour l’industrie française et pour l’emploi en France”, a réagi lundi auprès de l’AFP Cédric Perrin, vice-président de la commission défense du Sénat.
D’après Disclose, qui cite des documents gouvernementaux égyptiens détaillant les termes du contrat, l’Égypte a obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85% pour financer ces achats, faisant peser sur les contribuables français un éventuel défaut de paiement.
Réchauffement franco-égyptien
Malgré la volonté affichée de Paris de recentrer ses exportations d’armements vers l’Europe, l’Égypte fait partie des principaux destinataires d’équipements militaires français. Si celles-ci n’étaient que de quelques dizaines de millions d’euros au début des années 2010, elles se sont considérablement renforcées avec l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah al-Sissi en 2014, essentiellement entre 2014 et 2016 à la faveur de la vente de Rafale, d’une frégate, de quatre corvettes et de deux porte-hélicoptères Mistral.
Au total, les importations égyptiennes d’armements français se sont élevées à 7,7 milliards d’euros entre 2010 et 2019, faisant du Caire le quatrième pays client de la France en matière d’armements, selon le rapport annuel au Parlement.
Mais l’inquiétude exprimée par le président français Emmanuel Macron sur la situation des droits de l’Homme en Égypte, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue en janvier 2019, avait mis fin à la lune de miel entre la France et l’Égypte, qui n’avait depuis pas conclu de nouveau contrat, observait en novembre le député Jacques Maire dans un rapport sur le contrôle des exportations d’armement.
Signe récent de réchauffement, le président Sissi a été reçu en décembre dernier par Emmanuel Macron, qui lui a même remis la grand-croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction honorifique française.
Cette décision, dans un pays accusé par les ONG de bafouer les droits humains et d’utiliser des armements contre des civils, avait suscité des réactions outrées sur les réseaux sociaux.
Lors de cette dernière entrevue, Emmanuel Macron s’est cette fois abstenu de mettre trop de pression sur Le Caire, où l’arrivée au pouvoir du président Sissi s’est accompagnée d’une répression croissante contre toute forme d’opposition.
“Je ne conditionnerai pas notre coopération en matière de défense, comme en matière économique, à ces désaccords”, avait déclaré le président français.
En revanche, la France fait partie des pays qui ont demandé à l’Égypte, dans le cadre de l’Onu, de cesser d’abuser de sa législation antiterroriste pour museler les opposants.
Le Caire et Paris affichent par ailleurs volontiers leur convergence sur d’autres enjeux de sécurité régionale, comme les rivalités avec la Turquie en Méditerranée orientale ou le conflit israélo-palestinien.
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