La fréquence des migraines pourrait être atténuée avec un régime méditerranéen et des poissons gras
SANTÉ - Maquereau, hareng, saumon sardines... Autant de poissons à déguster pour rester en bonne santé. Selon une étude scientifique publiée ce jeudi 1er juillet dans le British Medical Journal, un régime méditerranéen riche en poissons gras...
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SANTÉ - Maquereau, hareng, saumon sardines... Autant de poissons à déguster pour rester en bonne santé. Selon une étude scientifique publiée ce jeudi 1er juillet dans le British Medical Journal, un régime méditerranéen riche en poissons gras pourrait réduire la fréquence des migraines chroniques.
Car dans ces poissons se trouvent des acides gras essentiels, qui sont tout l’objet de cette nouvelle étude. Les acides gras oméga-3, d’un côté, peuvent se trouver dans les poissons gras comme le saumon ou le maquereau, ou dans certaines graines comme les noix ou le lin. Et les acides gras oméga-6 sont quant à eux présents dans les huiles végétales raffinées.
Aux États-Unis, l’équipe du docteur Christopher Ramsden du centre national de recherches sur le vieillissement (National Institute on Aging de Baltimore) a observé les conséquences d’un régime riche en oméga-3 sur la fréquence ou la gravité des migraines.
Mais avant de commencer l’étude, les chercheurs ont établi que les oxylipines dérivées des acides gras oméga-3 étaient associées à des effets antidouleurs, tandis que les oxylipines dérivées des acides gras oméga-6 étaient, quant à eux, associés à des aggravateurs de douleur, explique le tabloïd The Sun.
Une réduction de la durée des migraines
Les scientifiques ont ensuite recruté 182 patients qui souffraient de migraines répétitives (allant de cinq et vingt jours par mois), et les ont assignés au hasard à suivre l’un des trois régimes pendant seize semaines. Le 1er régime comporte un niveau élevé d’oméga-3 et un niveau normal d’acides gras oméga-6. Le deuxième régime comporte un niveau élevé d’oméga-3 et un faible niveau d’oméga-6. Enfin, le troisième régime, appelé le “régime témoin”, comprend des niveaux normaux des deux acides gras.
Les régimes ont été conçus pour être autant similaires que possible les uns aux autres, la principale différence étant le type d’huile ou de beurre incorporé et la source de protéines utilisée.
Cette recherche a révélé que les deux 1ers régimes dont les oméga avaient été augmentés ou diminués avaient eu pour effet d’augmenter les niveaux d’oxylipine, médiateurs cellulaires réduisant la douleur.
Ainsi, les scientifiques se sont rendu compte que ces deux régimes avaient considérablement réduit la fréquence des migraines: de 1,3 heure de maux de tête par jour et de deux jours de maux de tête par mois pour ceux du groupe riche en oméga-3, et de 1,7 heure de maux de tête par jour et quatre jours de maux de tête par mois pour ceux qui mangent un régime riche en oméga-3 et pauvre en oméga-6. En résumé, l’intensité des maux de tête était la même, mais la durée des migraines a pu être écourtée.
Une expérience à relativiser
Pour l’équipe de Christopher Ramsden, ces acides gras doivent être intégrés dans l’alimentation de manière raisonnable, car ils sont responsables de la synthèse, dans l’organisme, de certaines molécules agissant comme des médiateurs de douleurs.
Toutefois, les experts, notamment les professeurs de l’Université de Caroline du Nord, ont déclaré qu’il y avait des limites à l’étude, notamment parce qu’elle se concentre surtout sur des femmes relativement jeunes, rapporte le média Darlington and Stockton Times, un hebdomadaire anglais.
En effet, la plupart des participants (88%) étaient des femmes, donc cette approche peut ne pas fonctionner chez les enfants, les hommes ou les personnes âgées, et on ne sait toujours pas si d’autres sources d’acides gras oméga-3 sont efficaces, de sorte que les végétariens et ceux qui s’inquiètent de la durabilité des stocks de poissons peuvent également en bénéficier, a déclaré le docteur Duane Mellor, diététicien agréé et responsable de la nutrition et de la médecine factuelle à l’Université d’Aston à Birmingham, contacté par les journalistes du Guardian.
Il reste ainsi difficile de savoir si les avantages étaient uniquement dus aux changements dans les acides gras oméga-3, estime Tom Sanders, professeur émérite de nutrition et de diététique au King’s College de Londres, interrogé par The Guardian. “Par exemple, l’augmentation de la consommation de saumon augmente également la consommation de plusieurs autres micronutriments, comme la vitamine D et le sélénium ainsi que l’apport d’acides gras oméga-3 à longue chaîne”, a-t-il justifié.
La cote des oméga-3
Outre les migraines, les oméga-3 sont réputés être “la solution miracle” pour tous les maux: stress, anxiété, dépression... Et pourraient même prévenir la maladie d’Alzheimer et les maladies cardiovasculaires... Mais en est-on vraiment sûr?
Les compléments d’omega-3 se sont imposés comme l’un des plus importants produits sur le marché des compléments alimentaires ces dernières décennies. Pour l’industrie agroalimentaire et les distributeurs, les omega-3 constituent un bon argument marketing facilement à valoriser sur les emballages de divers produits.
Mais parce qu’ils font partie de la famille des acides gras essentiels, les omega-3 sont utiles à l’organisme et il reste bon d’en consommer tout simplement parce que notre corps en a besoin, et tout particulièrement notre cerveau. Plusieurs études ont mis en évidence un lien possible entre oméga 3 et prévention de la maladie d’Alzheimer. D’autres ont établi un lien avec la vision ou encore, de manière plus sensible, avec la dépression.
Officiellement, d’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire, les omega-3 peuvent contribuer à une diminution de la pression artérielle chez les personnes présentant une hypertension artérielle. Leur consommation permettrait de diminuer la quantité de triglycérides dans le sang, un type de lipides qui, en cas d’excès, contribue au développement de maladies du cœur chez les personnes présentant au préalable des pathologies cardiovasculaires.
La migraine est bien connue en France, pays dans lequel de grandes études épidémiologiques ont été réalisées sur cette maladie. La prévalence de la migraine a ainsi pu être estimée à près de 20 % de la population adulte (soit 10 millions de Français) avec une nette prédominance féminine (environ 3 femmes pour un homme). Même si elle peut affecter les enfants et les sujets âgés, la migraine est majoritairement expressive pour la tranche d’âge entre 20 et 50 ans, décrit la Fédération Française de la Neurologie.
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