La Grèce et la Turquie construisent un mur pour éviter l'arrivée des refugiés afghans
AFGHANISTAN - Alors que l’Espagne a mis quatre jours pour construire un camp d’accueil pour les réfugiés afghans, la Grèce a annoncé ce samedi 21 août avoir terminé de son côté la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie...
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AFGHANISTAN - Alors que l’Espagne a mis quatre jours pour construire un camp d’accueil pour les réfugiés afghans, la Grèce a annoncé ce samedi 21 août avoir terminé de son côté la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie pour empêcher d’éventuels demandeurs d’asile afghans d’essayer d’atteindre l’Europe.
Après l’arrivée éclaire des talibans au pouvoir en Afghanistan, de nombreux Afghans tentent de fuir le pays et le nouveau régime, faisant craindre à l’Europe une crise migratoire. Le ministre grec de la Protection des citoyens, Michalis Chrisochoidis, a ainsi déclaré que le pays avait pris des mesures pour éviter une répétition de la crise de 2015. Il y a six ans, un million de personnes avaient fui la guerre et la pauvreté au Moyen-Orient et sont entrées en Grèce via la Turquie avant de remonter vers les Etats européens de l’ouest.
“Nos frontières resteront sûres et inviolables”
Si le pays avait déjà commencé à construire une clôture, la Grèce a finalisé les derniers 12,5 km ces derniers jours. Le tout équipé d’un système de surveillance. “Nous ne pouvons pas attendre passivement l’impact possible. Nos frontières resteront sûres et inviolables”, a insisté Michalis Chrisochoidis.
SelonThe Guardian, le gouvernement grec a déclaré qu’il n’autoriserait pas les réfugiés à entrer en Europe et qu’il refoulerait les gens aux frontières. “Notre pays ne sera pas une porte d’entrée vers l’Europe pour les migrants afghans illégaux”, a déclaré le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, dans un communiqué.
La Grèce n’est pas le seul pays à barricader ses frontières puisque la Turquie a fait de même avec celle la séparant de l’Iran, longue de 500 kilomètres. Selon France 24, le gouvernement turc y a accéléré ces derniers jours la construction d’un mur long de 243 kilomètres, bordé de fossés. Quelque 156 kilomètres ont déjà été érigés et les patrouilles ont été renforcées, ont indiqué des responsables à l’AFP.
La Turquie appelle l’UE à respecter ses engagements
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé vendredi 20 août l’Union européenne à respecter ses engagements en matière de migrations face à la situation chaotique en Afghanistan alors que la Grèce avait déclaré mercredi qu’elle pourrait renvoyer des migrants afghans en Turquie.
“Déclarer la Turquie comme un pays tiers sûr n’exonère pas l’UE de ses engagements internationaux”, a affirmé le chef de l’Etat turc lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.
La Grèce avait déclaré mercredi qu’elle pourrait renvoyer en Turquie, qu’elle avait qualifié de “pays sûr”, les Afghans déboutés de leur demande d’asile en Grèce. Un accord signé en 2016 entre Ankara et l’UE prévoit le renvoi des îles grecques vers la Turquie des “migrants irréguliers”. Mais Ankara reproche régulièrement à l’UE de ne pas remplir ses obligations découlant de cet accord.
“Nous attendons que l’UE respecte de manière sincère ses engagements”, a reitéré vendredi Erdogan, qui a souhaité une “cooperation basée sur la compréhension et des intérêts mutuels” en matière de migration.
Une crise migratoire, un “sérieux challenge pour tout le monde”
Le chef de l’Etat turc a aussi dénoncé le risque d’une vague migratoire qui poserait un “sérieux challenge pour tout le monde” et a appelé l’UE à aider les pays voisins de l’Afghanistan, en particulier l’Iran, pour le réduire.
“Une nouvelle vague migratoire est inévitable si des mesures nécessaires ne sont pas prises en Afghanistan et en Iran”, a-t-il déclaré. Erdogan a ajouté que son pays était en contact avec Téhéran à ce sujet et avait pris des mesures supplémentaires pour sécuriser sa frontière avec l’Iran.
“Les deux dirigeants ont discuté de la nécessité de soutenir les pays du voisinage immédiat pour que les Afghans restent autant que possible le plus proches de leur foyer”, a de son côté ajouté Athènes dans un communiqué, précisant que les discussions entre les deux leaders se sont déroulées dans une ambiance “positive”.
Alors que le retour au pouvoir des talibans à Kaboul a plongé l’avenir de nombreux Afghans dans l’incertitude, les évacuations se poursuivent. A Kaboul, la capitale, des milliers de personnes continuent de se presser à l’aéroport, ce samedi 21 août, alors que les pays occidentaux tentent de faire partir leurs ressortissants et des Afghans les plus vulnérables par avion. Les Etats-Unis, qui prévoient d’évacuer plus de 30.000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar, affirment avoir déjà fait sortir plus de 13.000 personnes depuis le 14 août.
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