La lettre de Line Renaud aux députés qui doivent voter sur la fin de vie

POLITIQUE - La proposition de loi créant un droit à l’euthanasie est “un progrès essentiel qu’on ne doit plus empêcher”. Line Renaud, artiste engagée, a encouragé ce samedi 3 avril les députés à voter la semaine prochaine en faveur de ce texte...

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La lettre de Line Renaud aux députés qui doivent voter sur la fin de vie (photo d'archive prise en janvier 2020, lors du diner annuel Sidaction)

POLITIQUE - La proposition de loi créant un droit à l’euthanasie est “un progrès essentiel qu’on ne doit plus empêcher”. Line Renaud, artiste engagée, a encouragé ce samedi 3 avril les députés à voter la semaine prochaine en faveur de ce texte extrêmement sensible et controversé.

Jeudi 8 avril, les élus de l’Assemblée nationale doivent se prononcer sur la proposition de loi du député Olivier Falorni instituant un “droit à une fin de vie libre et choisie”. Un texte “capital” pour Line Renaud, dont l’engagement sur le sujet est connu: elle est la marraine de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD). 

Cette proposition de loi “touche à notre bien le plus précieux, la liberté. Notre liberté ultime et souveraine: celle de mourir dans la dignité!”, écrit la chanteuse et actrice. “Ayant vécu libre et digne, je ne peux imaginer mourir enchaînée et contrainte. Si notre vie nous appartient, il doit absolument en être de même pour notre mort”, insiste-t-elle dans cette lettre adressée aux femmes et hommes de l’Assemblée qui “représente(nt) notre parole et nos convictions”. 

À ce jour en France, la fin de vie des personnes malades est encadrée par la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui autorise la “sédation profonde et continue jusqu’au décès” pour des personnes dont le pronostic vital est engagé ”à court terme”, sans aller jusqu’à une euthanasie active.

Ceux qui soutiennent la proposition examinée ce jeudi dénoncent la mauvaise application de la loi Leonetti, notamment un manque de services de soins palliatifs. Olivier Falorni estime ainsi que sa proposition de loi permettrait de répondre à une “hypocrisie”, qui se concrétise avec “l’exil” des malades en Belgique ou en Suisse pour y avoir recours ou les euthanasies clandestines qui seraient pratiquées chaque année en France “parfois à l’insu des proches” des malades.

Adopté en commission... bloqué à l’Assemblée?

Line Renaud évoque elle ses souvenirs de “fins de vie ô combien douloureuses”, celles “de son mari, de sa mère, de tant de malades du Sida” faute d’une législation adaptée.

“Je compte sur vous qui nous représentez, pour le 8 avril, voter cette loi qui enfin donnera à chacun et chacune la possibilité de choisir sa fin de vie. Songez à notre humanité et faites que notre liberté demeure entière jusqu’au dernier souffle!”, conclut l’artiste. 

La proposition de loi a d’ores et déjà été adoptée en commission. Mais rien n’est gagné car la suite à l’Assemblée semble bien mal engagée. Pas moins de 3000 amendements ont été déposés - dont les trois quarts par des élus LR - et ce nombre devrait rendre mécaniquement impossible l’examen du texte dans le cadre de la niche causementaire attribuée  au groupe Libertés et Territoires. 

À voir également sur Le HuffPost: Olivier Falorni témoigne sur la fin de vie