La ligne de vêtements "plus size" de Lena Dunham ne fait pas l'unanimité

MODE - De la caméra aux vêtements, il n’y a qu’un pas. Ce lundi 5 avril, l’actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham a révélé, dans une entrevue accordée au New York Times, ajouter une nouvelle corde à son arc. Elle lance, cette semaine,...

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MODE - De la caméra aux vêtements, il n’y a qu’un pas. Ce lundi 5 avril, l’actrice et réalisatrice américaine Lena Dunham a révélé, dans une entrevue accordée au New York Times, ajouter une nouvelle corde à son arc. Elle lance, cette semaine, une 1ère ligne de vêtements dite “grande taille”.

Développée en collaboration avec le site de vente en ligne 11 Honoré, la collection fait fi de tout imprésario. C’est la créatrice, elle-même, qui s’en fait la porte-parole. Et pour cause, “cette ligne de vêtements est une réponse directe à mon expérience”, souffle-t-elle au quotidien américain. La trentenaire dit faire un 46-48.

“Je ne suis pas une célébrité à qui on demande de représenter un produit. Pour de nombreuses raisons, je ne suis pas quelqu’un qu’on souhaite même voir représenter un produit”, révèle Lena Dunham. Grande passionnée de mode, elle a pourtant souvent été moquée pour ses tenues sur le tapis rouge. Elle reconnaît avoir fait des erreurs vestimentaires. C’est ce qui lui a permis d’apprendre.

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Inclusif, mais pas trop

Aujourd’hui, elle veut faire bénéficier de son savoir aux autres femmes qui, comme elle, ne peuvent pas s’habiller dans toutes les boutiques, leur taille n’étant que rarement disponible. La collection compte 5 pièces. Le débardeur blanc est vendu 83 euros. Les tailles, elles, vont du 42 au 56.

C’est là que le bât blesse. Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas fait attendre. Aux États-Unis, où la taille moyenne d’une femme est entre le 48 et le 50, on reproche à Lena Dunham d’avoir plutôt élaboré une gamme d’habits pour des personnes de taille moyenne.

L’emploi par la créatrice du mot “inclusif” ne passe pas. “Une ligne de vêtements inclusive doit aller au-delà du 56, c’est tout ce que j’ai à dire sur le sujet”, a tranché Roxane Gay, autrice américaine obèse dont les travaux déconstruisent le regard de la société sur les corps des femmes.

Un point de vue partagé par la styliste Marcy Guevara-Prete. “Lorsque quelque chose se dit inclusif et s’arrête à la taille 56, ça exclut une grande partie de la communauté des personnes de ‘grande taille’, et tout particulièrement les personnes qui ont le plus besoin de pièces comme celles-ci, c’est-à-dire celles qui font plus d’un 56”, souffle-t-elle au HuffPost américain.

Pourquoi elle?

Le problème, aussi, c’est que Lena Dunham s’est toujours montrée distante à l’égard des personnes en surpoids, revendiquant par exemple ne pas apprécier les termes “plus size” et “body positive”. “Même si son raisonnement, celui de dire qu’en 2021 la mode devrait s’adresser à toutes et tous sans qu’il soit nécessaire d’opérer une ségrégation en fonction des morphologies, est correct, il témoigne cependant d’un manque de compréhension de la communauté dont il profite désormais”, regrette le magazine Nylon.

Lizzo, Aidy Bryant, Queen Latifah,... “Toutes ces personnes sont considérées comme des icônes de style et ont plus de liens avec la communauté des personnes ‘grande taille’ [que Lena Dunham]. C’est étrange qu’ils l’aient choisie pour lancer cette collaboration”, constate la consultante en image de marque Liz Black auprès du magazine.

Interrogée par Le HuffPost, la marque ne s’est pas exprimée sur ses relations avec la célébrité. Elle explique avoir pris beaucoup de temps pour perfectionner les vêtements et “souhaite habiller autant de femmes que possible”. Même si 11 Honoré déclare être “tout à fait ouvert à une expansion des tailles au-delà du 26″, un autre critère risque bien d’empêcher toute forme d’inclusivité: le prix.

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