La Marianne de Shepard Fairey à Paris pleure, et c'est voulu par l'artiste
CULTURE - Il y a deux mois, le XIIIe arrondissement de Paris découvrait la Marianne d’Obey Giant vandalisée, des larmes de sang coulant sur son visage. Ce lundi 15 février, une version restaurée a été révélée par l’artiste américain. Mais la...
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CULTURE - Il y a deux mois, le XIIIe arrondissement de Paris découvrait la Marianne d’Obey Giant vandalisée, des larmes de sang coulant sur son visage. Ce lundi 15 février, une version restaurée a été révélée par l’artiste américain. Mais la larme est toujours là.
À l’origine sans “aucun parti pris politique”, la fresque de 10 mètres de haut peinte par Obey - Shepard Fairey de son vrai nom- en 2015, est bien connue des Parisiens et a fait son chemin jusque sur le bureau d’Emmanuel Macron à l’Élysée.
Aussi, le 14 décembre 2020, la mairie de Paris s’était émue de la voir dégradée, la devise “Liberté, égalité, fraternité” barrée et des larmes rouges peintes sur le visage. L’œuvre d’un collectif d’artistes anonymes qui voulait dénoncer la politique du gouvernement, les violences policières et le projet de loi “Sécurité globale” entre autres.
“Je suis du côté des gens qui s’opposent aux injustices”
Informé de la dégradation de son œuvre, “Obey” avait promis de la restaurer, sans pour autant condamner l’action anonyme. Repeinte, la Marianne a retrouvé son visage dimanche 14 février. Avec un petit ajout qui ne passe pas inaperçu, et s’inscrit cette fois dans une démarche de revendication politique: sur sa joue droite, coule une seule larme, bleue cette fois, mais qui rappelle celles ajoutées par les artistes anonymes.
“J’ai vu l’attaque de ma fresque, et lu les raisons qui motivaient la démarche. Je suis du côté des gens qui s’opposent aux injustices, et particulièrement quand il s’agit des droits de l’homme. Je crois beaucoup dans le fait d’utiliser mon art non seulement pour mettre en lumière des problèmes, mais aussi pour aider les gens sur le terrain. Nous devons tous faire de notre mieux pour agir. Nous avons tous un rôle à jouer pour créer le monde auquel nous aspirons”, a-t-il expliqué dans une vidéo repérée par Le Monde.
Pour concrétiser son engagement, l’artiste a fait réimprimer 650 tirages de la nouvelle image. La moitié sera mise en vente par la galerie d’art Itinerrance en France à partir du 17 février pour la somme de 90 euros, précise le quotidien et les bénéfices seront intégralement reversés aux Restos du cœur.
Dans la vidéo mise en ligne par la galerie d’art, on aperçoit en effet des distributions alimentaires organisées par l’association de Coluche, particulièrement sollicitée depuis le début de la crise du coronavirus.
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