La plainte de Darmanin contre Pulvar désapprouvée par Pompili

POLITIQUE - La plainte a du mal à passer, y compris au sein de la majorité. Invitée de la matinale d’Europe 1 ce mardi 25 mai, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, est revenue sur l’intention de Gérald Darmanin de porter...

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Barbara Pompili et Gérald Darmanin à l'Elysée, le 7 octobre 2020.

POLITIQUE - La plainte a du mal à passer, y compris au sein de la majorité. Invitée de la matinale d’Europe 1 ce mardi 25 mai, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, est revenue sur l’intention de Gérald Darmanin de porter plainte à l’encontre de la candidate aux élections régionales Audrey Pulvar, l’accusant de “diffamer la police”. 

L’ancienne membre de EELV ralliée à LREM estime ainsi que “le débat politique peut vivre sans passer par les tribunaux”. “On est dans un pays de droit. On est dans un pays de liberté. Et la liberté, c’est aussi la liberté d’expression”, juge la ministre.  Elle poursuit : “Je crois qu’il y a une place pour le débat, y compris dans des périodes électorales comme ça, même s’il est un peu musclé”. “Dans le débat politique, il y a assez de place pour un échange d’arguments sans devoir être obligé de passer par les tribunaux”, juge-t-elle encore. 

Une critique qui fait écho aux nombreuses réactions de personnalités de gauche, fustigeant les propos de Gérald Darmanin, accusé de porter atteinte à la liberté d’expression. La maire de Paris, Anne Hidalgo a estimé que le comportement du ministre de l’Intérieur était “du jamais vu” dans un communiqué de presse, alors que le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, a demandé à Emmanuel Macron de “recadrer” son ministre de l’Intérieur. Le leader de la France insoumise, Jean Luc Mélenchon, a quant à lui tenu à affirmer “sa pleine solidarité avec Audrey Pulvar” dans un tweet. 

Malaise chez LREM

Au sein même de la majorité, le comportement de l’ancien maire de Tourcoing divise. Selon des propos rapportés par France Info, un conseiller politique affirme que “le problème de Gérald [Darmanin], c’est qu’il roule à 300 km/h, sous la pluie et sur les graviers”. Un partisan de LREM révèle d’ailleurs que “tous les démocrates ne peuvent qu’être gênés” par sa plainte. 

Pour rappel, le ministre de l’Intérieur avait annoncé dimanche soir porter plainte au nom du ministère de l’Intérieur contre Audrey Pulvar, l’accusant de “diffamer la police”. Invitée de France info samedi, cette dernière avait jugé “assez glaçante” l’image de la manifestation policière devant l’Assemblée nationale du 19 mai “soutenue par l’extrême droite, à laquelle participe un ministre de l’Intérieur, qui marche sur l’Assemblée nationale pour faire pression sur les députés en train d’examiner un texte de loi concernant la justice”.

Les avocats d’Audrey Pulvar avaient à leur tour riposté en annonçant porter plainte pour “dénonciation calomnieuse” contre Gérald Darmanin. 

En pleine campagne pour les élections régionales dans les Hauts-de-France, Gérald Darmanin ne cesse de muscler son discours sécuritaire, face à la popularité grandissante du Rassemblement National dans sa région.

Dans un tweet posté ce mardi en milieu de matinée, le ministre de l’Intérieur semblait proposer une voie d’apaisement, après avoir entendu Audrey Pulvar expliciter sur LCI que “la police n’était pas raciste”.  

Sans préciser s’il entend retirer sa plainte, Gérald Darmanin a proposé à Audrey Pulvar “de la rencontrer dans les prochains jours”.

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