La plateforme antidiscriminations promise par Macron est en ligne
SOCIÉTÉ - Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, a annoncé sur Sud-Radio, la mise en ligne, ce vendredi 12 février, par la Défenseur des droits...
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SOCIÉTÉ - Élisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, a annoncé sur Sud-Radio, la mise en ligne, ce vendredi 12 février, par la Défenseur des droits de la plateforme antidiscrimination.fr. Un dispositif annoncé par Emmanuel Macron en décembre dernier lors de son interview à Brut, “pour que les gens puissent dénoncer de manière très simple, unique et nationale” les discriminations.
Il s’agit d’un nouveau service de signalement et d’aide des victimes de discriminations, permettant d’accompagner gratuitement les victimes pour les rétablir dans leurs droits. La plateforme est également accessible par un numéro de téléphone à quatre chiffres, le 3928.
Concrètement, comment ça marche? “Il y aura cinq lignes téléphoniques. Des juristes du Défenseur des droits vont écouter les victimes, qualifier leur situation, a affirmé Claire Hédon au quotidien 20 minutes, si c’est dans notre champ de compétences, les services du Défenseur des droits vont instruire le dossier, voir les éléments de preuve et essayer de rétablir la victime dans ses droits, notamment par la voie de la médiation. La plateforme va aussi pouvoir orienter les personnes vers des institutions et des associations qui pourront les accompagner.”
“L’ascenseur (social) est rouillé”
Le plafond de verre reste une réalité pour les personnes issues des minorités (ainsi que pour les femmes). “L’ascenseur (social) est rouillé”, même si “certains arrivent encore à prendre l’escalier”, a estimé Élisabeth Moreno, interrogée sur la possibilité aujourd’hui pour un jeune de réaliser un parcours identique au sien, venue du Cap-Vert dans les années 70.
L’un des obstacles à cette ascension sociale reste la couleur de peau, comme l’avait souligné Emmanuel Macron, en écho à l’affaire de Michel Zecler “aujourd’hui, quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé (…) On est identifié comme un facteur de problèmes et c’est insoutenable”. Ainsi, “toutes les formes de discrimination pourront faire l’objet d’un signalement”, a déclaré le gouvernement.
Aucun type de discrimination n’est laissé pour compte. La Défenseure des droits l’explique, “il faut, comme on le répète depuis des années, un index dans les entreprises sur la diversité, comme il y a un index sur l’égalité femmes-hommes, avec des éléments qui permettent de les évaluer. Mais il faut que ce soit un vrai index, avec de vrais moyens mis sur la table.”
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