La police municipale à Paris définitivement actée avec les voix de l'opposition

POLITIQUE - Jacques Chirac, Jean Tiberi, Bertrand Delanoë y pensait déjà. Mais c’est finalement sous la mandature de la maire PS, Anne Hidalgo qu’a été  adopté le projet de police municipale parisienne mercredi 2 juin avec les voix de l’opposition...

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Anne Hidalgo assite à la cérémonie de commémoration de l'abolition de l'esclavage au jardin du Luxembourg le 10 mai 2021.

POLITIQUE - Jacques Chirac, Jean Tiberi, Bertrand Delanoë y pensait déjà. Mais c’est finalement sous la mandature de la maire PS, Anne Hidalgo qu’a été  adopté le projet de police municipale parisienne mercredi 2 juin avec les voix de l’opposition mais sans celles de ses alliés écologistes et communistes.

Promesse de campagne, le projet défendu par l’adjoint à la maire à la sécurité, Nicolas Nordman, a été adopté en Conseil de Paris grâce aux voix des élus PS, de droite et du centre (MoDem, indépendants pro-Macron, LR et apparentés) et malgré l’opposition des autres élus de gauche (PCF, EELV, Générations).

Anne Hidalgo, qui s’était ralliée à cette idée en 2019, un an avant d’être réélue, a salué une “décision historique” alors que la police municipale est “partout ailleurs en France une évidence du quotidien”. 

La promulgation fin mai de la loi Sécurité globale, même partiellement censurée, a permis de mettre fin à une exception historique.

Pas d’arme létale

Les 1ers policiers municipaux, équipés d’un gilet pare-balles, d’une gazeuse, d’une matraque, de menottes mais pas d’arme létale, seront opérationnels dès la rentrée de septembre, par vague de 200 ayant satisfait aux sessions de formation. 

L’objectif de la mairie est de passer de 3300 agents aujourd’hui actifs au sein de la Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) à 5000 pour les JO de 2024.

Répartis dans 17 divisions d’arrondissement, les policiers parisiens pourront verbaliser dépôts sauvages, épanchements d’urine, jets de mégots, nuisances sonores, déjections canines, stationnements gênants ou débords de terrasses.

Quelques réserves à droite

Les élus de droite, qui réclamaient cette police municipale “depuis de nombreuses années”, ont voté le projet tout en soulignant ses nombreux défauts. “Un policier sans arme, c’est une cible”, a estimé la députée Brigitte Kuster (LR). En l’absence de “prérogatives supplémentaires” par rapport à la DPSP, elle “n’aura de police que le nom”, a déploré Nicolas Jeanneté (Les Centristes). 

Pour le maire du XVe arrondissement Philippe Goujon (LR), cette police municipale “ne comptera pas 5000 policiers” comme annoncé “mais seulement 3400, le solde étant composé de médiateurs et de simples agents de surveillance”.

Craignant un désengagement de la police nationale, écologistes et communistes ont voté contre. La police municipale “ne répondra pas aux problèmes de sécurité publique”, a dit Fatoumata Koné (EELV). “Tous les maires communistes” qui ont mis en place une police municipale “m’ont confirmé que ces créations entraînaient un retrait de l’État dans ses missions de sécurité”, a assuré Nicolas Bonnet-Oulaldj (PCF). 

A voir également sur Le HuffPost: quand Macron trouvait “choquant” de vacciner les plus jeunes avant de livrer les aux pays pauvres.