La production de vaccins contre le Covid-19 en France va commencer
CORONAVIRUS - Top départ. La production de vaccin sur le sol français va commencer dès la 1ère semaine d’avril, a annoncé Thierry Breton le Commissaire européen en charge de la task force Vaccins dans une entrevue au Parisien ce dimanche 4...
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CORONAVIRUS - Top départ. La production de vaccin sur le sol français va commencer dès la 1ère semaine d’avril, a annoncé Thierry Breton le Commissaire européen en charge de la task force Vaccins dans une entrevue au Parisien ce dimanche 4 avril. Objectif à long terme: faire de l’Europe “le 1er continent producteur de vaccins au monde d’ici à la fin de l’année”.
Dès le mois de février, Emmanuel Macron avait annoncé que quatre sites en France allaient se lancer dans la production de vaccin. Le président était resté discret sur les détails pour des raisons de sécurité - et notamment de cybersécurité.
Mais à quelques jours du début des opérations, Thierry Breton a donné davantage d’indications. “La France est sur le point de basculer dans une production massive de vaccins”, a-t-il affirmé, évoquant pas moins de quatre sites mobilisés.
Des sites pour conditionner le vaccin...
Le 1er à entrer en service dès mercredi 7 avril est géré par le fabricant et développeur de médicaments Delpharm, dans la ville de Saint-Rémy-sur-Avre en Eure-et-Loir. Il ne produira pas le vaccin, mais gérera toutes les phases intervenant entre la production et la distribution du vaccin Pfizer/BioNTech: remplissage des flacons, contrôle, conditionnement et congélation. Un véritable “challenge industriel” pour le groupe, qui a investi dix millions d’euros et recruté une soixantaine de personnes pour l’occasion, selon son directeur général délégué de Delpharm interrogé par Challenges. Les doses seront ensuite distribuées au sein de l’Union européenne.
Devrait suivre “afin la fin du mois” le site de Recipharm, à Monts en Indre-et-Loire. Il s’agira là aussi du conditionnement des vaccins Moderna cette fois.
Enfin, le laboratoire Sanofi, dont les essais pour un vaccin ARN Messager 100% “made in France” ont pris l’eau, conditionnera à Marcy-l’Étoile, près de Lyon, le vaccin du laboratoire Janssen du groupe Johnson&Johnson dont la livraison est prévue à partir du 19 avril. Le laboratoire français a également deux autres projets de vaccins en cours, mais qui n’aboutiront pas à un lancement avant la fin de l’année au plus tôt.
D’autres pour aider à le fabriquer
D’autres sites seront plus spécifiquement dédiés à la fabrication du vaccin, même s’ils assureront aussi une partie du conditionnement. C’est le cas du façonnier pharmaceutique luxembourgeois Favera, qui dispose de plusieurs sites en France et travaillera avec la société allemande sur le vaccin CureVac, produit en Allemagne. Un site à Pau s’occupera du conditionnement du vaccin, tandis qu’un deuxième site à Val-de-Reuil fabriquera le diluant injecté avec le vaccin. La production devrait démarrer courant juin, une fois que le produit aura obtenu son autorisation de mise sur le marché européen.
Reste encore un dernier site, cette fois dédié à la production pure et simple du vaccin: celui de CordenPharma à Chenôve, près de Dijon, où s’est rendu Thierry Breton ce dimanche. L’entreprise “participe déjà depuis plusieurs mois à la fabrication de vaccins ARN messager, notamment pour Moderna, en fournissant des nanolipides, l’un des composants essentiels de cette technologie”, a expliqué le “monsieur vaccin” européen.
Je rends hommage en ce dimanche de Pâques aux équipes de #Cordenpharma à Chenôve, en Bourgogne????????
— Thierry Breton (@ThierryBreton) April 4, 2021
Grâce au dévouement des femmes & hommes travaillant 7j/7 dans les 52 sites de production UE de #vaccins, nous aurons les doses ???????? pour atteindre l'#immunité collective mi-juillet. pic.twitter.com/wdsUvBawXp
Un vaccin 100% français pas à l’ordre du jour
Quid d’un vaccin 100% national, fabriqué sur le territoire français de A à Z? Ce n’est pas pour tout de suite. Dans Le Journal du Dimanche, la ministre déléguée chargée de l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a reconnu qu’à ce jour “aucun Français ne maîtrise encore” la technologie nécessaire à la fabrication d’un vaccin ARN messager.
Toutefois, Thierry Breton s’est montré enthousiasme sur le processus européen dans son ensemble, saluant la construction rapide d’une “structure qui s’apparente à une économie de guerre”. “Monter aussi rapidement un continent entier en capacité industrielle, avec des processus aussi complexes et sophistiqués, des partenariats inédits entre des entreprises habituellement en concurrence, et en privilégiant l’intérêt général sur tout autre intérêt, c’est du jamais-vu dans l’histoire contemporaine”, a-t-il souligné dans Le Parisien.
Et alors que la campagne de vaccination européenne est à la traîne, comparée à celles des États-Unis ou d’Israël, le Commissaire européen veut faire taire les critiques. Dans les colonnes du Parisien, il pointe du doigt les retards de livraisons d’AstraZeneca, sans lesquelles l’UE serait “serait aujourd’hui au même niveau que la Grande-Bretagne en termes de vaccination”. Et d’assurer: “Nous deviendrons d’ici la fin de l’année le 1er continent producteur de vaccins au monde, avec un rythme qui pourrait atteindre les 3 milliards de doses par an, contre 2 milliards pour les États-Unis.”
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