La Queer Palm décernée à “Monster” de Kore-eda
Le réalisateur japonais est un habitué de Cannes. En 2018, il remportait la Palme d’or pour Une affaire de famille. Après Les Bonnes Étoiles en 2022, le cinéaste était de nouveau en compétition avec un film subtil dans lequel il aborde pudiquement...
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Le réalisateur japonais est un habitué de Cannes. En 2018, il remportait la Palme d’or pour Une affaire de famille. Après Les Bonnes Étoiles en 2022, le cinéaste était de nouveau en compétition avec un film subtil dans lequel il aborde pudiquement l’homosexualité chez les enfants.
La famille et l’idée de déconstruire les valeurs en interrogeant les clichés sont au centre de ses réflexions cinématographiques. Nombreux de ses films, jugés trop impudents, ont déjà fait scandale au Japon, comme Une affaire de famille où le cinéaste narrait l’histoire d’un couple en crise qui décidait de voler des enfants pour fonder une famille.
Un film marquant
Créée en 2010 par le critique Franck Finance-Madureira, la Queer Palm récompense chaque année un film traitant des thématiques LGBTQI+ ou féministes, parmi toutes les sélections cannoises. Ont notamment été récompensés Laurence Anyways de Xavier Dolan, L’Inconnu du lac d’Alain Guiraudie, Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma. Il arrive également que les films lauréats de ce prix s’inscrivent dans une démarche plus activiste comme Pride de Matthew Warchus et 120 battements par minute de Robin Campillo.
Monster s’est ainsi distingué des autres récits queer et féministes proposés cette année, comme Anatomie d’une chute de Justine Triet, Le Retour de Catherine Corsini ou encore How to Have Sex. Ce récit, qui évoque tour à tour le poids des institutions, la famille et la relation particulière entre deux enfants lui a également valu le Prix du scénario. Lors de la remise du prix, le président du jury John Cameron Mitchell a déclaré : “Quand le film était terminé, nous étions les cinq derniers dans la salle tellement nous étions subjugués par ce que nous venions de voir.”
