La rédaction d'Europe 1 se met en grève jusqu'au lundi 21 juin

GRÈVE - Les salariés d’Europe 1 ont décidé ce vendredi 18 juin de se mettre en grève pour protester contre la mise à pied d’un journaliste alors que les tensions se multiplient au sein de la station sur fond de rapprochement avec la chaîne...

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Un micro d'Europe 1 le 26 mars 2013.

GRÈVE - Les salariés d’Europe 1 ont décidé ce vendredi 18 juin de se mettre en grève pour protester contre la mise à pied d’un journaliste alors que les tensions se multiplient au sein de la station sur fond de rapprochement avec la chaîne d’informations CNews.

“Les salariés d’Europe 1 réunis en assemblée générale ce vendredi après-midi 18 juin ont décidé le principe d’une grève immédiate”, ont annoncé l’intersyndicale CGT, CFTC, FO, SNJ d’Europe 1 et le bureau de la Société des rédacteurs (SDR) dans un courrier interne qu’a pu consulter l’AFP.

Une décision prise dans un contexte très tendu au sein de la radio, notamment après la mise à pied d’un journaliste de la radio du groupe Lagardère, “convoqué pour un entretien préalable” pouvant “aller jusqu’au licenciement”, a expliqué jeudi 17 juin à l’AFP Olivier Samain, délégué syndical SNJ.

A l’origine de cette sanction: les propos “véhéments” mais pas “insultants” tenus par le journaliste à l’égard d’une employée des ressources humaines lors d’une assemblée générale organisée mercredi.

Durant cette réunion sur la situation de la radio, le journaliste sanctionné a surpris cette employée “en train d’enregistrer les propos” tenus, la soupçonnant dès lors de vouloir les transmettre à la direction, a rapporté Olivier Samain. 

Malgré la mobilisation de l’intersyndicale SNJ, CGT, CFTC et FO, la procédure disciplinaire a été maintenue à l’encontre du journaliste. La direction invoque ses comportements antérieurs, selon un participant de l’assemblée générale. Sollicitée par l’AFP, la direction n’a pas souhaité commenter.

Une rédaction “déprimée”

Cette crise éclate dans un climat tendu au sein de la rédaction, “déprimée”, notamment par les synergies envisagées entre la station et CNews, chaîne d’info du groupe Canal+, filiale de Vivendi, contrôlé par le milliardaire Vincent Bolloré, également l’actionnaire principal de Lagardère.

Dans une tribune publiée jeudi sur le site du Monde, la société des rédacteurs d’Europe 1 et l’intersyndicale ont exprimé leurs inquiétudes, refusant “de devenir un média d’opinion” à “l’aube d’une année électorale”.

“En liant son sort à une chaîne qui s’illustre à longueur de journée par un activisme politique fortement ancré à droite, voire parfois à l’extrême droite, Europe 1 va perdre ce qui lui reste de plus précieux: son capital de crédibilité auprès des auditeurs”, estiment-ils.

Ils annoncent ainsi saisir “le comité d’éthique de la station”, demandant à “Arnaud Lagardère et à la direction de l’information de clarifier leurs positions” pour permettre aux journalistes en désaccord avec la ligne éditoriale de quitter Europe 1 “via une clause de conscience”.

À voir également sur Le HuffPost: “Europe 1? C’est quoi?”, quand Jean Jacques Bourdin tacle Europe 1