La rentrée et le vaccin: Blanquer accusé de créer une "école à deux vitesses"

POLITIQUE - Des copies-doubles, une équerre, un lot de crayons HB, un masque... et une dose de Pfizer. Cette année encore, la liste de fournitures pour la rentrée scolaire prend une allure singulière à l’heure où le gouvernement dévoile sa...

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Avec l'éviction des élèves non vaccinés, Blanquer (ici avec Emmanuel Macron le 3 septembre 2018) accusé de créer une

POLITIQUE - Des copies-doubles, une équerre, un lot de crayons HB, un masque... et une dose de Pfizer. Cette année encore, la liste de fournitures pour la rentrée scolaire prend une allure singulière à l’heure où le gouvernement dévoile sa stratégie pour contenir la quatrième vague de l’épidémie de Covid-19. 

Pour ce qui est de l’école, c’est Jean-Michel Blanquer qui s’y est attelé, donnant, ce mercredi 28 juillet, sur franceinfo, les contours du protocole sanitaire qui entrera en vigueur en septembre dans le primaire, les collèges et les lycées. Au programme: quatre scénarios en fonction de quatre degrés de circulation du virus, de la fin de l’obligation du port du masque pour les plus petits au “stade 1”, à la différenciation entre élèves vaccinés ou non, pour les plus grands. 

Parmi toutes les différentes dispositions, c’est bien cette dernière qui suscite le plus de crispations. Que ce soit chez les élus de l’opposition, les représentants de parents d’élèves ou syndicats de professeur. 

“Une école des vaccinés et des non vaccinés”

Dans le détail, le ministre de l’Éducation nationale a indiqué que les collégiens et lycéens non vaccinés devront suivre les cours à distance si un cas de Covid est détecté dans leur classe à partir de la rentrée, quand les autres resteront en présentiel. “Dans le secondaire, seuls les élèves non vaccinés seront évincés et devront suivre l’enseignement à distance”, a-t-il déclaré.

Une forme de mise à l’écart inacceptable, pour Nageate Belahcen, la co-présidente de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves. “Ce qu’on lit entre les lignes, c’est que si les parents refusent de faire vacciner leurs enfants, finalement leurs enfants vont subir une stigmatisation et une éviction des classes”, a-t-elle déploré sur BFMTV, estimant que cette situation va créer “une école à deux vitesses, une école des vaccinés et des non vaccinés.”

Dans ce contexte, le 1er syndicat des enseignants, le Snes-FSU, affiche également ses doutes autour d’un protocole jugé “déconnecté de la réalité.” La secrétaire générale Sophie Vénétitay soulève notamment le risque de “gros problèmes organisationnels” dans les établissements. “Comment on fait pour les élèves de 6e qui ont pour une partie d’entre eux moins de 12 ans et ne sont pas donc pas éligibles à la vaccination?” a-t-elle lancé à l’AFP, entre autres interrogations: “Qui va contrôler le statut vaccinal des élèves?”

Autant de questions ou de crispations qui trouvent un certain écho dans la sphère politique. “Le ministre de l’Education aura navigué à mauvaise vue durant toute l’épidémie de Covid-19”, écrit le député socialiste Boris Vallaud sur les réseaux sociaux, lui plaide, comme ses collègues au PS pour la vaccination obligatoire, sans pass sanitaire.

Et les sorties scolaires?

Du côté de la France insoumise, on n’hésite pas à critiquer, depuis la publication du nouveau protocole, une “politique dangereuse” qui va ”à l’encontre de nos valeurs républicaines”. “Et voici maintenant le cours en même temps en présentiel et en même temps à distance. Blanquer en même temps ministre, en même temps guignol”, s’agace l’eurodéputé Manuel Bompard, quand son homologue à l’Assemblée, Michel Larive, dresse la liste des griefs: “Rupture d’égalité, discrimination et stigmatisation même pour nos enfants.”

Également opposée au principe du pass sanitaire, Marine Le Pen s’est, elle aussi, fendue d’une virulente réaction sur les réseaux sociaux... quitte à faire une interprétation incorrecte du protocole. “La violence tranquille des annonces de Jean-Michel Blanquer, qui envisage l’exclusion des élèves mineurs non vaccinés des sorties scolaires entre autres, est juste révoltante”, a-t-elle estimé, quelques heures après que le ministre de l’Éducation nationale a défendu l’utilisation du pass sanitaire quand les classes se rendent, par exemple, au cinéma.  

En clair: “ce ne sont ni plus ni moins que les règles appliquées à l’ensemble des Français”, selon les mots du porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, au sortir du Conseil des ministres.

Ce que confirme le ministère de l’Éducation nationale au HuffPost. “Le pass sanitaire s’applique pour entrer dans les musées, théâtres etc; y compris pour les sorties scolaires”, nous dit-on, avant de préciser: “pour y participer il faudra soit être vacciné, soit présenter un test négatif, comme le veut la règle générale.”

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