La réouverture des cinémas annonce une avalanche de sorties
CINÉMA - Un soulagement. Ce jeudi 29 avril, le monde de la culture a salué la décision de rouvrir progressivement les salles de cinéma, qui, comme l’a annoncé Emmanuel Macron ce même jour, pourront de nouveau accueillir des spectateurs à compter...
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CINÉMA - Un soulagement. Ce jeudi 29 avril, le monde de la culture a salué la décision de rouvrir progressivement les salles de cinéma, qui, comme l’a annoncé Emmanuel Macron ce même jour, pourront de nouveau accueillir des spectateurs à compter du 19 mai.
Signe que cette annonce était très attendue, certains ont d’emblée annoncé leurs retrouvailles avec le public. Le réalisateur Quentin Dupieux sortira notamment dès le 19 mai sa dernière comédie absurde, “Mandibules”.
“Nous sommes très heureux de rouvrir, c’est un événement très attendu par les spectateurs et les professionnels. Enfin, la France retrouve sa culture !”, se réjouit le délégué général de la Fédération nationale des cinémas français, Marc-Olivier Sebbag. La jauge pour les cinémas n’a pas encore été précisée. Comme les autres professionnels, il s’attend à voir une mise en place des jauges successives de 35%, 65% puis 100% de spectateurs, entre le 19 mai et la fin juin.
Un déconfinement bien rempli
De son côté, Laurent Coët, vice-président de la chambre syndicale du Nord et du Pas-de-Calais, estime dans La Voix du Nord, ce vendredi 30 avril, que “le retour des spectateurs va être progressif”.
“On ne va pas sortir d’un an de crise en un claquement de doigts et nous attendons un accompagnement du gouvernement, souffle-t-il. Les mois les plus forts pour nous sont d’octobre à avril. Ce n’est donc pas la période la plus propice, mais il était important que l’on ouvre.”
Pourtant, entre les films récemment primés aux Oscars, comme “Nomadland”, “The Father” ou “Minari”, et ceux qui s’apprêtent à revenir sur les écrans, à l’instar de “Adieu les cons” et “ADN”, le déconfinement des salles de cinéma s’annonce chargé. À tel point que les professionnels craignent un trop-plein. À raison de 50 à 60 films à sortir par semaine contre 14 en temps normal, tous ne pourront pas trouver un écran, et le public nécessaire pour rentabiliser les films. 400 films, jamais sortis, seraient actuellement en attente.
Une concertation
Face à cette situation, l’Autorité de la concurrence a ouvert la voie vendredi 16 avril, sous conditions, à la mise en place d’un calendrier concerté des sorties entre les distributeurs de films pour éviter un embouteillage à la réouverture des salles. Cette dernière a souligné qu’une telle pratique était en principe interdite par les règles de libre concurrence, mais que compte tenu de la crise sanitaire, elle pourrait être légale.
Cette concertation devrait être “limitée dans le temps”, et laisser jouer la concurrence sur d’autres paramètres que la date: “le nombre d’établissements dans lesquels les films seraient diffusés, le nombre de copies des films, les horaires des séances, la durée d’exposition des films ainsi que les négociations commerciales avec les exploitants de salles de cinéma”.
“Pour nous, c’est une victoire symbolique pour tenter de maintenir une vraie diversité des films à la reprise”, s’est félicité auprès de l’AFP le distributeur Étienne Ollagnier, représentant du bureau de liaison des organisations du cinéma (Bloc), qui avait saisi le Médiateur du cinéma.
Éviter l’embouteillage
Pour éviter de passer inaperçus, plusieurs films ont, quant à eux, préféré se tourner vers les plateformes de streaming. C’est le cas du long-métrage de Douglas Attal “Comment je suis devenu un super-héros”.
Le film avec Leïla Bekhti et Pio Marmaï, qui explique l’histoire de la propagation d’une mystérieuse substance procurant des super-pouvoirs à ceux qui n’en ont pas, devait initialement sortir en octobre 2020, puis avait été repoussé en avril 2021, à cause de la fermeture des salles de cinéma. Il sera finalement mis en ligne sur Netflix au mois de juillet.
Alors que certains studios, comme Disney avec “Raya et le dernier Dragon” et “Nomadland”, vont jouer sur les deux tableaux, plusieurs blockbusters ont, eux, décalé leur sortie. Compte tenu de la forte concurrence, “Top Gun Maverick” a été repoussé à cet hiver, apprend-on dans Le Figaro. “Mission: Impossible 7″, à 2022, évitant ainsi l’embouteillage tant redouté.
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