La romancière Virginie Grimaldi dénonce le traitement médiatique de la perte de son enfant

MÉDIAS - Elle “ne pensait pas réagir” à ça, mais, en y réfléchissant, ce n’était pas concevable de “laisser ce genre de déclaration se banaliser”. Ce lundi 31 mai, la célèbre romancière Virginie Grimaldi a pris la parole sur ses réseaux sociaux...

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MÉDIAS - Elle “ne pensait pas réagir” à ça, mais, en y réfléchissant, ce n’était pas concevable de “laisser ce genre de déclaration se banaliser”. Ce lundi 31 mai, la célèbre romancière Virginie Grimaldi a pris la parole sur ses réseaux sociaux en partageant l’extrait d’une dépêche de l’Agence France-Presse, reprise mot pour mot par une dizaine de médias, consacrée au succès en librairie de ses romans, notamment du dernier en date “Les Possibles” paru le 12 mai dernier chez Fayard.

“Depuis trois jours, vous me les envoyez. Depuis trois jours, cette phrase me gifle”, écrit-elle, en s’adressant à ses lecteurs. Cette phrase n’est nulle autre que: “Comme en avril, le souvenir d’une fausse couche”. Des paroles inexactes, car il s’agit en réalité d’un deuil périnatal, et une formulation qui minimise la notion même de fausse couche car “une fausse couche, ce n’est pas rien”, ajoute-t-elle.

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Je ne penserai jamais qu’une fausse couche n’est pas grave”

Les personnes ayant vécu, de près ou de loin, une telle épreuve ont “le droit d’en être meurtrie, de ne pas s’en remettre, de prendre le temps, d’en causer, de pleurer”, insiste l’autrice. ”Je ne penserai jamais qu’une fausse couche n’est pas grave. J’en ai fait une, j’y pense encore”, ajoute-t-elle.

À plusieurs reprises, Virginie Grimaldi évoquait sur les réseaux sociaux le manque de celui que ses enfants n’ont pas connu. Dans son écrit, le journaliste de l’AFP en a déduit qu’il s’agissait d’une fausse couche, avant que sa dépêche ne soit corrigée ce mardi 1er juin par l’agence de presse.

Or, ce dont la romancière fait allusion lorsque qu’elle évoque son 1er enfant, “ne s’appelle pas une fausse couche”. Sur un ton tristement ironique, elle poursuit: “Messieurs et mesdames les journalistes, si vous tenez absolument à causer de ma vie, mon fils est décédé le jour de sa naissance. Cela s’appelle une MFIU (mort fœtale in utero)”.

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Cet enfant ”était magnifique, il était attendu”. Aujourd’hui, “il est sur le livret de famille”, dans son cœur, dans sa chair, dans ses regrets, dans ses failles. Une prise de parole poignante qui, selon l’autrice, pourrait “sembler dérisoire à beaucoup”.

“Je refuse la plupart des sollicitations des médias, car je préfère qu’on ne dise rien sur moi, plutôt qu’on dise n’importe quoi”. Une mise au point essentielle et qui évitera, Virginie Grimaldi l’espère, de passer, une nouvelle fois, par “ce sous-entendu et ce raccourci”. “Les mots ont un sens”, finit-elle par conclure.

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