La surdouée LoneLady rallume la flamme Madchester sur son nouvel LP

Derrière ce pseudo de lady solitaire se cache Julie Campbell, rousse androgyne originaire de Manchester, ou plutôt de Madchester, tant sa musique évoque les grandes heures de l’Haçienda. Repérée dès 2009 par le pointu label Warp et signée illico,...

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Derrière ce pseudo de lady solitaire se cache Julie Campbell, rousse androgyne originaire de Manchester, ou plutôt de Madchester, tant sa musique évoque les grandes heures de l’Haçienda. Repérée dès 2009 par le pointu label Warp et signée illico, la compositrice et productrice a peaufiné sur ses deux 1ers albums un son anguleux, tendu, glacial et pourtant irrésistiblement dansant, qui rappelait à notre bon souvenir A Certain Ratio, The Au Pairs, Gang of Four ou encore The Slits.

Sur Former Things, son troisième long format, elle poursuit cette voie avec un savoir-faire sans cesse renouvelé, puisant aujourd’hui dans la sensualité du r’n’b et dans l’electro des pionniers. Accompagnée d’une ribambelle de boîtes à rythmes et de synthés vintage, sans complètement remiser au placard sa guitare nerveuse, LoneLady montre autant de dextérité dans ses beats que dans ses mélodies et dans son chant très personnel, à la fois distant et charnel.

Dans le même bâtiment que PJ Harvey

Pour réaliser les huit nouveaux morceaux qui constituent cet album palpitant, la musicienne a eu envie de changer de décor. Alors que ses albums précédents avaient été conçus en banlieue industrielle de Manchester, c’est à Londres, plus précisément dans le bâtiment historique de Somerset House (où PJ Harvey a enregistré son dernier album en date), qu’elle a installé son studio. Le processus s’est déroulé principalement entre fin 2016 et 2018, pour se conclure fin 2020 lors d’une série de sessions d’échanges via Zoom, pandémie mondiale oblige, avec Bill Skibbe (qui avait déjà coproduit Hinterland avec elle en 2015).

En guise d’introduction, The Catcher met la barre haut d’emblée avec son riff post-punk cinglant, ses rythmiques obsédantes et cette voix aiguisée scandant “I’m a razor” (“Je suis un rasoir”) sur des bruitages métalliques qui donnent le frisson. La suite garde ce même niveau d’excellence, instauré par cette artiste surdouée, affûtée au cran d’arrêt.

Former Things (Warp/Differ-Ant). Sortie le 25 juin