L'acteur, réalisateur et metteur en scène Robert Hossein est mort
D'après Le Point, Robert Hossein est décédé des suites de la Covid-19 le lendemain de ses 93 ans. Il aura incarné 115 personnages pour le grand et petit écran. Mais c'est au théâtre qu'il commence sa carrière, repéré grâce à son rôle dans la...
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D'après Le Point, Robert Hossein est décédé des suites de la Covid-19 le lendemain de ses 93 ans. Il aura incarné 115 personnages pour le grand et petit écran. Mais c'est au théâtre qu'il commence sa carrière, repéré grâce à son rôle dans la pièce Les voyous à l'âge de 19 ans. Il s'essaye à la mise en scène au Théâtre du Grand Guignol et se taille rapidement une réputation. Puis, dans les années 1970, il dirige le théâtre populaire de Reims et joue entre autres avec Isabelle Adjani dans La Maison de Bernarda Alba (une pièce de Federico García Lorca et qui lancera la carrière de cette dernière).
En 1975, il se lance dans la création de superproductions et adapte pour la scène le chef-d’œuvre cinématographique d'Eisenstein, Le Cuirassé Potemkine. Il présente ensuite en 1978 au Palais des Sports le spectacle musical Notre-dame de Paris puis Les Misérables en 1980 - une comédie musicale qui sera par la suite reprise à Broadway et qui détient depuis au Royaume-Uni le record de la plus longue durée d'exploitation continue ! En 1982, il en fera une version cinématographique avec Lino Ventura dans le rôle de Jean Valjean et Michel Bouquet en inspecteur Javert. Une version extrêmement classique du chef-d’œuvre de Victor Hugo, qui passe et repasse à la télévision depuis des décennies et qui est sans doute son plus grand succès en tant que réalisateur.
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Sa carrière d'acteur et réalisateur
Parallèlement, même s'il commence à figurer dans des films dès 1948 c'est à partir de 1955 et son rôle dans Du rififi chez les hommes de Jules Dassin qu'il commence à percer au cinéma. La même année, il se lance dans la réalisation, en adaptant Les Salauds vont en enfer de son ami le dramaturge Frédéric Dard, et il réalisera au total une quinzaine de films. Vers la fin des années 1950, il devient l'un des acteurs récurrents de Roger Vadim, ce qui est l'occasion pour lui de jouer avec les célèbres actrices fétiches du cinéaste (Brigitte Bardot dans Le Repos du guerrier et Catherine Deneuve dans Le Vice et la vertu). En 1964, il décroche le rôle qui lui collera le plus à la peau, celui du bel homme boiteux et balafré (Joffrey de Peyrac) dans la série de films d'aventures au kitsch charmant et désuet, Angélique, Marquise des anges.
Plus tard, ses personnages de méchant face à Jean-Paul Belmondo dans Le Casse (1971) et Le Professionnel (1981), ou encore le rôle principal qu'il obtient dans un film de Claude Lelouch, Les Uns et les Autres (1981), confirment sa grande popularité auprès des Français·es. Contrairement à un Belmondo, il ne prend pas le risque de s'aventurer auprès de cinéastes avant-gardistes. Bien qu'il ait été un contemporain de La Nouvelle Vague, il restera toujours une figure du cinéma français classique, exception faite d'un film : La Musica (1967) de Marguerite Duras, dans lequel il donne la réplique à Delphine Seyrig. Dans les années 2000, il apparaît dans la comédie Vénus beauté (institut) puis il retrouve Jean-Paul Belmondo dans Un homme et son chien (2009).
Parmi les films qu'il a réalisés, on se souvient surtout de Toi, le venin (1959), un film noir psychologique avec Marina Vlady et sa sœur Odile Versois, évoquant l'intrigue des Diaboliques (1955) d'Henri-Georges Clouzot et ses personnages ambigus. Mais de son propre avis, s'il ne fallait retenir qu'un seul film de sa filmographie, ce serait plutôt Le Vampire de Düsseldorf qu'il a réalisé en 1965 et dans lequel il joue avec sa compagne de l'époque, Marie-France Pisier. Robert Hossein laisse derrière lui sa femme, l'actrice Candice Patou, et quatre enfants.
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