Lael Neale, la voix céleste qui (en)chante l'ordinaire
C’est l'une de ces voix célestes. Du cristal, mais sans prétention. Dépouillée d’artifices, comme ramenée à sa beauté la plus brute, la plus pure. Cette voix, c’est ce qui nous a stoppée net dans l’activité que nous menions alors (certainement...
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C’est l'une de ces voix célestes. Du cristal, mais sans prétention. Dépouillée d’artifices, comme ramenée à sa beauté la plus brute, la plus pure.
Cette voix, c’est ce qui nous a stoppée net dans l’activité que nous menions alors (certainement passionnante) dès l’écoute du tristounet single For No One for Now – comme celles de quelques autres avant elle, telles Joni Mitchell ou Lana Del Rey.
Lael Neale y raconte qu'elle prépare des toasts “pour personne, pour le moment” dans la solitude de sa cuisine, mêlant habilement romantisme et banalité de l’existence.
Drame et humour
Après un premier album sorti dans la plus grande discrétion, celle qui avait migré à Los Angeles replie bagages en direction de sa ferme familiale, en Virginie. Munie d’un Omnichord, elle enchante de sa voix pépiante de poétiques ballades (“Sailors seek harbor on a lone seashore/Leaving the known for something more/I am a pilgrim too, chante-t-elle sur Every Star Shivers in the Dark, soit “Des marins cherchent à accoster une rive déserte/Abandonnant ce qu'ils connaissent pour quelque chose de plus/Je suis aussi un pèlerin”).
Avec l’aide du musicien Guy Blakeslee, elle enregistre ses morceaux de nuit, avant de leur donner une existence en vidéoclips à l’aide d'une vieille caméra Sony. Lael Neale sortira les dix morceaux d'Acquainted with Night sur le label Sub Pop, avec des titres aussi brillants de drame et d’humour que How Far Is It to the Grave.
Acquainted with Night (Sub Pop/Modulor), sortie le 19 février
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