Laïcité: un lycéen sur deux est favorable aux signes religieux à l'école

ÉDUCATION - Porter le voile, une kippa, un turban ou une croix imposante dans les établissements du secondaire? Une courte majorité des collégiens et lycéens y sont favorables, révèle un sondage dévoilé par Le Parisien ce mercredi 3 mars. À...

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Sur cette photo, des féministes collent le mot

ÉDUCATION - Porter le voile, une kippa, un turban ou une croix imposante dans les établissements du secondaire? Une courte majorité des collégiens et lycéens y sont favorables, révèle un sondage dévoilé par Le Parisien ce mercredi 3 mars. À l’inverse de la population prise dans son ensemble, tous âges confondus. 

Sur les 1006 jeunes âgés de 15 à 18 ans interrogés dans le cadre d’un sondage sur la place des religions à l’école et dans la société réalisé par l’Ifop pour la Licra, un lycéen sur deux (52%) se dit favorable au port d’un signe religieux ostensible dans un établissement public. Ce taux monte à 49% chez les collégiens. 

Le “oui” est encore plus unanime lorsque la question porte sur le port d’un signe religieux par les parents accompagnateurs bénévoles (57%). Et l’adhésion se vérifie également, même si elle est moindre, pour les représentants du service public (49%).

 

Ces résultats tranchent avec ceux d’un sondage similaire, réalisé en 2020 par le même institut, mais qui avait interrogé cette fois plusieurs tranches d’âges. Seulement 26% des interrogés se disaient favorable aux signes religieux chez les accompagnateurs et 25% par les collégiens et les lycéens dans leurs établissements scolaires. 

“Ce que confirme cette étude, c’est la perception différente sur ces questions qui peut exister dans notre pays et qui peut être générationnelle. (…) Cela montre que les jeunes peuvent être plus divisés sur les questions de laïcité que le reste de la population. et cela nous conforte dans le constat que la laïcité est une conquête permanente”, a réagi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, interrogé sur l’étude en marge du Conseil des ministres.

“Mettre toutes les religions sur un pied d’égalité”

Pour 29% des lycéens interrogés, le principe de la laïcité est avant tout de “mettre toutes les religions sur un pied d’égalité” — une définition qui s’impose de peu, juste avant “assurer la liberté de conscience” et “séparer les religions de la politique” (27%). 

Ils sont 43% à juger “discriminatoires envers au moins une religion” les lois françaises actuelles encadrant la laïcité.

“Globalement, il ressort que la jeunesse scolarisée au lycée a une vision inclusive de la laïcité. Il n’y a pas, pour elle, de dimension anticléricale visant à renvoyer la religion au privé. C’est plutôt un concept qui doit mettre les religions à égalité, soit une vision anglo-saxonne”, analyse dans Le Parisien François Kraus, directeur du pôle politique-actualité à l’Ifop. 

Une courte majorité de lycéens (52%) se dit défavorable au “droit au blasphème”, invoqué notamment par le gouvernement pour défendre la publication dans la presse de caricatures de personnages religieux jugées offensantes.

Un peu moins de la moitié (49%) des 15-18 ans interrogés soutient la publication des caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo et 27% estiment qu’il “s’agit d’une provocation inutile”. À titre de comparaison, le sondage portant sur l’ensemble des catégories d’âge montrait que 59% de l’ensemble de la population soutenait la publication des caricatures. 

L’opinion des plus jeunes n’est cependant pas la même lorsqu’on se retrouve dans le cadre scolaire. Ainsi, 61% des lycéens interrogés estiment que le professeur Samuel Paty - assassiné pour avoir montré les caricatures en question dans un cours sur la liberté de la presse - a eu raison de le faire.

À voir également sur Le HuffPost: Comme Samuel Paty, ces profs n’hésiteraient pas à montrer les caricatures de Charlie Hebdo