Laly Chaucheprat, un combat pour la reconnaissance du télémark
A 22 ans, Laly Chaucheprat fait partie de l’Équipe de France de télémark depuis maintenant trois ans. Son 1er podium signé cette saison confirme sa progression parmi une équipe nationale plutôt jeune (23 ans en moyenne). Le télémark est son...
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A 22 ans, Laly Chaucheprat fait partie de l’Équipe de France de télémark depuis maintenant trois ans. Son 1er podium signé cette saison confirme sa progression parmi une équipe nationale plutôt jeune (23 ans en moyenne). Le télémark est son sport-passion, il ne lui permet ni d’en vivre ni d’être reconnue pour ses performances. Rencontre.
Laly Chaucheprat commence le ski alpin à trois ans dans son village natal, Chamonix Mont-Blanc et poursuit au club de Passy-Varan où elle y fait ses débuts en compétition. Elle découvre le télémark grâce à une session d’initiation organisée par son club il y a cinq ans. Elle s’inscrit alors au club des Contamines-Montjoie en groupe jeune et commence la compétition le même hiver. «On était que quatre mais c’était sympa», explique la skieuse.
Le télémark, c’est un sport?
Absent des écrans et des Jeux Olympiques, le télémark est très peu médiatisé. Chanceuses sont les personnes qui trouvent le canal pour en visionner les compétitions. Pourtant le télémark est l’ancêtre du ski. Technique utilisée pour la 1ère fois en 1868 en Norvège, elle a complètement disparu des pistes de ski aujourd’hui. Laly Chaucheprat se bat pour que son sport, pratiqué par 11000 licenciés à la Fédération française de ski, soit un peu plus reconnu: «On a encore du mal à apparaître aux écrans alors que c’est un sport très visuel, joli à regarder.» Avec un dossier refusé pour les Jeux Olympiques de 2022, la skieuse espère que le télémark entrera au programme en 2026. Une belle occasion de valoriser sa passion aux yeux du monde.
Une motivation à toute épreuve
Lorsque l’on court seulement pour soi-même, la détermination est essentielle. Sport complet et complexe, le télémark demande un entraînement assidu dans plusieurs disciplines «pour pouvoir performer».
« Parfois je me demande s’ il y a du monde derrière. Des fois on se remet en question, est-ce que ça vaut vraiment le coup? »
La pratique du ski alpin étant répandue dans les massifs français, le géant est la partie sur laquelle Laly Chaucheprat et ses coéquipières s’entraînent le plus. La pratique du loom (virage relevé), du ski de fond et du saut se fait plus rare: «Le saut, parfois on arrive en course, on n’en a pas fait.» Avec une préparation essentiellement individuelle, il faut savoir s’entourer pour pouvoir progresser: «Je me suis tournée vers des professionnels de la prépa physique et mentale, un osthéo […] pour aller vers cette perf que je cherche et que je n’atteindrais pas si je travaillais seule.» Pari gagnant. Ce staff personnel lui a permis cette année de décrocher le bronze chez elle à Passy et une dixième place au classement général de la Coupe du Monde.
Un cruel manque de moyens
Malgré cette motivation, le peu de moyens dans le télémark de haut niveau oblige les athlètes à jongler entre l’entraînement, la communication, la recherche de sponsors ainsi qu’un travail. «Je suis autodidacte dans tout ce que j’entreprends», explique-t-elle. Chaque année, elle mobilise une partie de son temps libre pour essayer de réunir les 13500€ nécessaires à une saison en Coupe du Monde.
« On a pas le luxe d’avoir 15 paires de ski comme en ski alpin. »
Avec un prize money très souvent inexistant, tous les athlètes ont une activité professionnelle en dehors des pistes y compris les meilleur.e.s mondiaux. Le calendrier des compétitions est d’ailleurs arrangé en conséquence. Une coupure en février leur permet par exemple de revêtir la combinaison rouge de professeur. L’intersaison est aussi le moment pour trouver un emploi. Mais la combinaison des deux activités est difficile à construire car elle doit permettre à la française de pouvoir s’entrainer en même temps. «L’absence des skieuses et skieurs de télémark sur la liste ministérielle bloque probablement certaines subventions qui pourraient être perçues.» Contournant les embuches, Laly Chaucheprat se donne corps et âme à la poursuite des ses rêves et la reconnaissance du télémark.
Propos recueillis par Constance Vignaud
L’article Laly Chaucheprat, un combat pour la reconnaissance du télémark via @ Les Sportives.