Lana Del Rey à l’Olympia : récit d’un type coincé dans la queue pour avoir un billet

Obtenir une place pour espérer voir Lana Del Rey à l’Olympia, ça tenait presque du rêve, de l’utopie. Lorsque la venue à Paris de la diva américaine lundi 10 juillet a été confirmée jeudi par la salle de spectacle, plusieurs questions se sont...

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Obtenir une place pour espérer voir Lana Del Rey à l’Olympia, ça tenait presque du rêve, de l’utopie. Lorsque la venue à Paris de la diva américaine lundi 10 juillet a été confirmée jeudi par la salle de spectacle, plusieurs questions se sont posées. Pourquoi, d’abord, choisir une si “petite” salle ? Avec un peu moins de 2 000 places à disposition, comment espérer pouvoir en obtenir une ? Pourquoi Lana Del Rey s’acharne-t-elle sur moi, sur nous, son public français, après l’annulation – on ne peut plus compréhensible, pourtant profondément douloureuse – de son concert à Bercy en 2020 ?

Lorsque l’on sait que cet événement à l’Accor Arena – capable d’accueillir plus de 20 000 personnes, soit dix fois plus que l’Olympia ! –, avait été rempli en une poignée de minutes, les espoirs pour le 10 juillet s’avéraient maigres. C’est donc traversé de sentiments contradictoires que cette nouvelle m’a percuté. J’ai ressenti d’abord de la joie, de potentiellement pouvoir assister à un show de la reine Lana, puis de la crainte de passer à côté d’une telle occasion – d’autant plus que la dernière venue de la chanteuse en France remonte au Lollapalooza en 2017. Un siècle, une éternité…

Cette dissonance cognitive m’a accompagné telle une épée de Damoclès durant ce qu’il m’a semblé être de longues années. Elle a hanté mes nuits et perturbé mon sommeil, jusqu’au moment fatidique tant attendu, tant redouté. Le lundi 3 juillet, 10 heures pétantes. Soit l’ouverture de la billetterie. Mais comment appréhender la chose ? Finalement, assez simplement. J’ai mis mon réveil à 8h. J’ai enchaîné les cafés serrés pour émerger. Après le quatrième, tétanisé, je me décide à ouvrir le site de l’Olympia sur mon ordinateur (avec un horrible compte à rebours qui relève de la torture) et celui de Ticketmaster sur mon téléphone. 9h50, les minutes s’allongent et chaque seconde est un supplice. Reste une chose à faire : prier les quelques dieux que j’avais jusqu’ici laissés de côté et embrasser mon tatouage Born to Die sur mon bras droit. 

200 000e

Car si les chances s’avèrent infimes, le graal totalement inaccessible, une fâcheuse tendance de la condition humaine me fait garder espoir. “Il faut bien que ça tombe sur quelqu’un, et ce sera peut être moi”, “une chance sur un million, ça reste malgré tout une chance !” Eh bien non. C’est faux, Valentin. Avec du recul, l’envie de remonter le temps et de gifler cet abruti, de le prendre par le col et de lui hurler que tout n’est que mensonge, me procurerait probablement une immense satisfaction.

Le seul avantage, c’est qu’une fois l’heure fatidique arrivée, la désillusion est express. Sur le site de l’Olympia, il ne reste plus aucune place, et ceci avant même d’avoir pu accéder au 1er lien. Sur Ticketmaster, je rejoins la file d’attente (youpi), à la 200 000e position (ah…) Et j’y reste, des heures et des heures, grappillant péniblement quelques places çà et là, pour absolument rien. Je reste abattu, impuissant, mon téléphone à la main. Et lorsque ce dernier bascule en veille, reflétant sur l’écran noir mon visage fatigué par les affres d’une telle épreuve, je comprends, résigné, que tout est foutu. Mais Lana, si tu lis ces quelques lignes, sache que je te pardonne.