L'année blanche des intermittents du spectacle prolongée jusqu'en décembre

SPECTACLE - Le monde de la culture va pouvoir souffler. Les intermittents du spectacle, privés de leurs cachets en raison de la crise sanitaire, bénéficieront d’une prolongation de quatre mois de leur indemnisation chômage, ont annoncé ce mardi...

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Les manifestants occupent l'Odéon-Théâtre de l'Europe, à l'appel de la CGT Spectacle, à Paris le 6 mars 2021.

SPECTACLE - Le monde de la culture va pouvoir souffler. Les intermittents du spectacle, privés de leurs cachets en raison de la crise sanitaire, bénéficieront d’une prolongation de quatre mois de leur indemnisation chômage, ont annoncé ce mardi 11 mai les ministères de la Culture et du Travail.

Cette mesure, décidée en mai 2020 par le chef de l’Etat et communément appelée “année blanche”, devait prendre fin le 31 août 2021. Les intermittents demandaient eux une deuxième année blanche en raison des incertitudes sanitaires.

La prolongation jusqu’en décembre sera suivie en 2022 de mesures d’aides pour accompagner la reprise d’activité des quelque 120.000 professionnels du spectacle vivant. “Ces mesures vont permettre à ceux qui, faute de périodes travaillées suffisantes, ne parviendraient pas à renouveler leurs droits à allocations de bénéficier de l’accès à une indemnité pendant toute l’année 2022”, précise les ministères dans un communiqué commun.

Une aide à l’emploi de 30 millions d’euros

A ce dispositif s’ajoute deux volets, dont un dédié aux jeunes. Pour obtenir l’assurance chômage, les intermittents doivent avoir travaillé 507 heures sur douze mois. Pour les moins de 30 ans, ce seuil va être abaissé temporairement à 338 heures. Le troisième volet est un dispositif d’aide à l’emploi doté de 30 millions d’euros et qui va être également mis en place dans le but d’accompagner le retour des intermittents à l’emploi.

Ces décisions s’inspirent largement du rapport d’André Gauron, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, remis aux ministres de la Culture et de l’Emploi fin avril pour donner des recommandations sur la reprise de l’emploi dans le spectacle vivant, très fragilisé par la crise du Covid-19.

Une décision saluée par la CGT

Dans un communiqué, la CGT Spectacle salue la prolongation de quatre mois de l’année blanche et la mise en place de filets de sécurité pour 2022 mais assure que cette mesure va générer une “nouvelle baisse d’indemnisation pour celles et ceux qui n’auront pas ou très peu travaillé du fait des interdictions depuis mars 2020”.

Spécificité française, le régime des intermittents concerne 120.000 artistes et techniciens indemnisés chaque année, une main d’œuvre cruciale: en 2003, leurs grèves avaient entraîné l’annulation de grands évènements comme le festival d’Avignon.

En 2020, Emmanuel Macron avait décidé d’accorder une année blanche aux intermittents qui, en raison de la fermeture des théâtres et des cinémas et de l’annulation des grands festivals d’été, n’avaient pas pu faire les 507 heures requises.

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