Laura Mvula se fait enchanteresse eighties avec “Pink Noise”
Elle fait partie de ces artistes qu’il est impossible de classer. Parfois décrite comme la rencontre entre Billie Holiday et The Beach Boys, Lauva Mvula a été érigée en porte-parole d’un courant musical créé sur mesure pour elle : le “gospeldelia”....
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Elle fait partie de ces artistes qu’il est impossible de classer. Parfois décrite comme la rencontre entre Billie Holiday et The Beach Boys, Lauva Mvula a été érigée en porte-parole d’un courant musical créé sur mesure pour elle : le “gospeldelia”. Comprenez : un genre mêlant jazz, gospel, musique classique, soul, pop et r’n’b, qu’elle exposait sur ses deux 1ers albums. Cinq ans après The Dreaming Room, l’Anglaise est de retour avec Pink Noise.
Si certains de ses éléments (chants incantatoires, textes intimes, rythmes envoûtants) font écho à ses prédécesseurs, ce troisième LP marque cependant une certaine rupture – ou plutôt, une envie de se reconnecter à son passé. Laura Mvula nous invite à plonger dans la décennie qui l’a vue naître : les années 1980. Ainsi, dès les 1ers notes du cosmique Safe Passage, l’autrice-compositrice-interprète nous enivre grâce à l’entrelacement de sa voix puissante à des synthétiseurs tout droit sortis des eighties.
Un peu plus loin, sur Church Girl, elle prône la connaissance de soi sur une horde de boîtes à rythmes entêtantes. Et sur Pink Noise, elle semble même rendre hommage au riff de guitare du fameux Kiss de Prince. En résulte un disque émancipateur, qui affirme un peu plus la place des artistes noir·es sur le devant de la scène pop, une scène sur laquelle Laura Mvula semble plus que jamais s’épanouir. Laura Mvula le dit elle-même : c’est le disque qu’elle a toujours rêvé faire.
Pink Noise (Atlantic Records/Warner Music). Sortie le 2 juillet