Le "baiser non consenti" de Blanche Neige dans ce parc rappelle le "problème" de certains Disney
DISNEY - Le débat et la polémique agitent les États-Unis depuis plusieurs jours. Le 30 avril dernier, après plus d’un an de fermeture, le célèbre parc Disneyland d’Anaheim en Californie a rouvert ses portes au public. L’occasion pour le parc...
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DISNEY - Le débat et la polémique agitent les États-Unis depuis plusieurs jours. Le 30 avril dernier, après plus d’un an de fermeture, le célèbre parc Disneyland d’Anaheim en Californie a rouvert ses portes au public. L’occasion pour le parc de se refaire une petite beauté, en ajoutant ou en retirant notamment certains éléments à plusieurs attractions.
C’est le cas dans celle consacrée à Blanche du conte de “Blanche Neige et les sept nains” rassemblé par les frères Jacob et Wilhelm Grimm en 1812. Et si ce manège rénové a visiblement plu à la critique, un article du San Francisco Gate s’est toutefois étonné de la nouvelle scène clôturant l’attraction. On peut y voir le prince charmant embrasser une Blanche Neige endormie, comme c’est le cas dans le film de Disney.
Dans cet article, repéré notamment par La Voix du Nord, deux chroniqueuses jugent l’imagerie de l’attraction ”époustouflante”, mais reviennent toutefois sur cette scène qu’elles jugent “problématique”. “Un baiser qu’il lui donne sans son consentement, pendant qu’elle dort, ce qui ne peut pas être le véritable amour à moins que la personne sache ce qu’il se passe”, écrivent Katie Dowd et Julie Tremaine.
Et d’ajouter: “N’avons-nous pas déjà convenu que le consentement dans les 1ers films de Disney était un problème majeur? Qu’apprendre aux enfants que s’embrasser, quand il n’a pas été établi que les deux parties y étaient disposées, n’est pas acceptable?” Les deux chroniqueuses précisent également que d’autres scènes de cette attraction ont, elles, été supprimées car jugées trop violentes et “effrayantes” pour les enfants.
Accusées de “cancel culture”
Suite à cet article, les deux journalistes ont immédiatement été accusées de “cancel culture” sur les réseaux sociaux, un concept polémique venu des États-Unis et qui pourrait se traduire par le fait de “condamner d’office” une personne et son œuvre après un acte répréhensible, en l’y associant totalement sans lui laisser la possibilité de s’exprimer ou de se justifier.
“La cancel culture s’en prend à la nouvelle attraction Blanche Neige”, titrait ainsi la chaîne de télévision conservatrice Fox News le 3 mai dernier. “Vous savez, parfois j’ai l’impression que nous sommes foutus”, s’est ainsi exclamé le sénateur John Kennedy sur la même chaîne, évoquant un article “totalement absurde”. “J’ai grandi avec des contes de fées et j’ai très bien compris l’importance du consentement”, s’est agacée Natalie Sady sur Twitter.
DEVELOPING pic.twitter.com/MoUwVPo60w
— Justin Baragona (@justinbaragona) May 3, 2021
Parents should be able to teach their children about consent as well as the difference between real life and fairy tales. I grew up with fairy tales and very much understood the importance of consent.
— Natalie Sady (@NatalieSady) May 3, 2021
Allow children to enjoy the magic of fairytales. https://t.co/zv5PoVzc54
“Les parents devraient pouvoir enseigner à leurs enfants le consentement ainsi que la différence entre la vraie vie et les contes de fées. J’ai grandi avec des contes de fées et j’ai très bien compris l’importance du consentement.
Permettez aux enfants de profiter de la magie des contes de fées”.
Ce n’est pas la 1ère fois que les films Disney sont accusés de véhiculer des messages problématiques. Depuis quelques années, en effet, Disney est par exemple accusé de véhiculer des préjugés racistes.
Contrôle parental pour certains films
Dans “Les Aristochats”, c’est par exemple le chat siamois qui a les yeux bridés et joue de la musique avec des baguettes. Dans “Dumbo”, le problème est relatif aux corbeaux -dont l’un s’appelle Jim Crow en référence à d’anciennes lois ségrégationnistes- qui sont accusés de caricaturer des Afro-Américains. Et avec ses princesses, qui longtemps n’ont eu d’autre destin que celui de trouver le prince charmant, de vivre heureuses et d’avoir beaucoup d’enfants, les stéréotypes sexistes ne sont pas en reste.
Aussi, depuis le 20 janvier dernier certains films font donc l’objet d’un contrôle parental sur la plateforme Disney+. La plateforme a également ajouté un message de prévention au début de certains dessins animés afin d’indiquer qu’ils peuvent contenir “des représentations datées et/ou un traitement négatif des personnes et des cultures”.
Les deux journalistes du San Francisco Gate ont toutefois voulu terminer leur article sur une note positive, indiquant que la “scène finale” de la nouvelle attraction est “merveilleusement réalisée”, “sous réserve que vous la regardiez comme un conte de fées, et non comme une leçon de vie”.
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