Le BB Brunes Adrien Gallo convainc à nouveau en solo

S’il connaît sur le bout des doigts son Sheller, son McCartney ou son (Michel) Legrand, Adrien Gallo n’a pas toujours eu l’opportunité et la maturité d’en offrir une preuve aussi flamboyante que sur Là où les saules ne pleurent pas. Et ce bien...

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S’il connaît sur le bout des doigts son Sheller, son McCartney ou son (Michel) Legrand, Adrien Gallo n’a pas toujours eu l’opportunité et la maturité d’en offrir une preuve aussi flamboyante que sur Là où les saules ne pleurent pas. Et ce bien que les BB Brunes aient livré quelques perles de rock francophone et que Gemini, son 1er solo en 2014, n’ait pas à rougir devant maître Daho.

Lequel avait d’ailleurs beaucoup aimé l’un de nos titres préférés de ce nouveau disque, Odyssée : “Je l’avais écrit il y a quelques années, explique Adrien Gallo, et je ne l’avais pas gardé pour Gemini car il me semblait affaibli par les arrangements. Étienne Daho était déçu que je ne l’ai pas gardé… C’est sans doute pour cela que je m’y suis attaché. Je l’ai chanté avec Dani, avant de le réécrire et de le réarranger afin que ce morceau connaisse une nouvelle vie.”

C’est aux studios Saint-Germain, entre deux confinements, que Gallo a enregistré en direct ces douze titres coréalisés avec Maxime Kosinetz (notamment repéré avec Bon Voyage Organisation et Papooz), toutes voiles organiques dehors : cordes, harpe, flûte, vibraphone, piano – l’instrument de cœur du chanteur, cadeau de ses 5 ans offert par son père décédé en 2012, le réalisateur Jean-Pierre Gallo.

La filiation, l’amour, l’absence

“J’ai composé la plupart des titres au piano, relu tous ses poèmes avant d’écrire mes textes et j’ai comme renoué un dialogue avec mon père. Cet album devait faire le lien entre lui et mes fils jumeaux, dont la récente naissance a été une révolution totale.”

Ainsi, Là où les saules ne pleurent pas puise son inspiration dans la chanson française qu’écoutait Jean-Pierre Gallo (Brassens, Barbara, Anne Sylvestre), dans le RAM McCartneyien et les mélodies ouatées du chef-d’œuvre One Year de Colin Blunstone.

“Il y a cette idée de refuge d’Éden que peut être la musique.”

“En fil rouge, explique Gallo, un quintette à cordes et l’omniprésence d’un orchestre de chambre. Sans éléments electro, ou presque, car je cherchais l’intemporalité pour un résultat très humain.” La filiation, l’amour, l’absence se laissent entendre dans cet album.

“Pendant l’écriture d’une partie des morceaux, j’ai vécu une rupture très douloureuse puis les retrouvailles avec celle qui est devenue la mère de mes enfants, un amour de jeunesse pour qui j’avais jadis imaginé Dis-moi ! Il y a aussi cette idée de refuge d’Éden que peut être la musique, qui doit appeler l’espoir, soigner avant tout.”

C’est le cas des tendres effluves des Jolies choses et des Clochettes de mai, deux titres solaires enregistrés en duo avec Vanessa Paradis. Mais la subtilité de la langue, témoin d’un monde parfois d’une folle tristesse en dépit de nos fêtes (en témoignent Des adieux ou La Saharienne), appartient bien au territoire adulte où évolue aujourd’hui Adrien Gallo avec aisance et charme, et auquel on aurait tort de vouloir se soustraire.

Là où les saules ne pleurent pas (Parlophone/Warner). Sortie le 3 septembre.