Le "Bootleg fire", incendie aux États-Unis, dévore 86.000 hectares

CATASTROPHE - La saison des incendies débute seulement, mais les feux ravageaient déjà ce jeudi 15 juillet des centaines de milliers d’hectares dans l’Ouest américain. Alimenté par une sécheresse alarmante, le “Bootleg fire” dans l’Oregon mobilisent...

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CATASTROPHE - La saison des incendies débute seulement, mais les feux ravageaient déjà ce jeudi 15 juillet des centaines de milliers d’hectares dans l’Ouest américain. Alimenté par une sécheresse alarmante, le “Bootleg fire” dans l’Oregon mobilisent plus de 1300 pompiers.

Si 2020 a été la pire année de l’histoire moderne de la Californie en matière d’incendies, il est de plus en plus probable que 2021 batte ce record: les feux ont déjà consumé deux fois plus de végétation que l’an dernier à la même époque, selon les responsables de gestion d’incendie. 

Montana, Oregon, Arizona, Idaho, Utah, Nouveau-Mexique... aucun de ces États n’est épargné. En Californie, les pompiers s’inquiétaient de l’avancée du Dixie Fire, dont la trajectoire rappelle celle du Camp Fire de 2018, tristement célèbre pour avoir quasiment rayé la ville de Paradise de la carte et tué 86 personnes, vraisemblablement l’incendie le plus meurtrier des États-Unis depuis un siècle. 

L’Oregon en proie aux flammes

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, c’est dans l’État voisin de l’Oregon, où se situe la ville de Portland, que les feux font en ce moment le plus de dégâts: toute la nuit, des pompiers ont combattu les flammes du “Bootleg Fire”, qui a déjà dévoré l’équivalent de près de 130.000 terrains de football, et ne cesse de grossir. Des pompiers de San Francisco ont été dépêchés pour prêter main-forte.

Selon les télévisions locales, ce mercredi, 1338 pompiers étaient mobilisés pour lutter contre l’incendie réparti en 22 équipes et soutenus par 133 véhicules et 14 avions. C’est l’incendie le plus gros des États-Unis, il est même visible depuis l’espace. 

 L’agence nationale de gestion des feux a fait savoir qu’elle avait déjà activé son niveau d’alerte le plus élevé dans le pays, “en raison de la forte activité des incendies aux États-Unis et des ressources affectées à ces brasiers”.

C’est la 1ère fois en 10 ans que cet échelon est atteint si tôt. Les autorités ont invité les habitants de plusieurs bourgs voisins à évacuer la zone.

Les feux font bien partie du cycle naturel des forêts de l’Ouest américain, mais chaque année la saison des incendies commence de plus en plus tôt et s’achève un peu plus tard. Les scientifiques attribuent ce phénomène au changement climatique.

La zone est en effet happée par un cercle vicieux dévastateur: les sols arides et la végétation desséchée créent à leur tour les conditions propices pour une augmentation des températures. Un mercure plus élevé, des canicules à répétition et la baisse des précipitations par endroit agissent aussi comme une poudrière.

À voir également sur Le Huffpost: Chypre touché par “le pire incendie depuis des décennies”