“Le Braquage du siècle”, beau casse à la sud-américaine

Ce n’est certes pas le film du siècle, mais ce “braquage à l’argentine” explique une belle histoire – inspirée d’événements qui se déroulèrent en 2005, en pleine crise économique –, croquignolette et régalante, celle d’un hold-up original,...

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Ce n’est certes pas le film du siècle, mais ce “braquage à l’argentine” explique une belle histoire – inspirée d’événements qui se déroulèrent en 2005, en pleine crise économique –, croquignolette et régalante, celle d’un hold-up original, imaginatif et élégant, perpétré sans violence dans la banque d’un quartier aisé de Buenos Aires par de petits malfrats.

Rythmée, la mise en scène – qu’on sent calquée sur celle de la saga Ocean’s de Soderbergh – ne laisse aucun répit aux spectateurs et spectatrices, comme les voleurs n’en laissent pas à des policiers aguerris mais peu habitués à leur comportement surprenant.

“Sans armes et sans haine à l’égard de la bourgeoisie”

La partie émouvante – la relation houleuse entre l’un des voleurs et sa fille – est assez inutile, mais donne à l’acteur Guillermo Francella (qui jouait le patriarche-parrain d’El Clan de Pablo Trapero) l’occasion d’assortir ses yeux extrêmement bleus à sa chemise.

Comme dans tous les films adaptés de faits réels, la fin nous narre ce qu’il advint des vrais auteurs du forfait et se conclut par un message important et sympathique : ces hommes-là étaient avant tout des gens pauvres qui commirent leur méfait “sans armes et sans haine à l’égard de la bourgeoisie”, comme ils l’écrivirent sur un mot destiné aux forces de l’ordre.

Le Braquage du siècle d’Ariel Winograd, avec Guillermo Francella, Diego Peretti, Luis Luque (Arg., 2020, 1 h 54). En salle le 8 septembre