Le cannabis, les bobos et des coups de gueule : Jean-Pierre Bacri en 6 apparitions médiatiques

1. Dans Mardi Cinéma en 1986 : "Je ne voulais pas du tout être acteur" En février 1986, Jean-Pierre Bacri est invité sur le plateau de l'émission Mardi Cinéma de Pierre Tchernia. Lorsque le présentateur le questionne sur l'origine de sa vocation,...

Le cannabis, les bobos et des coups de gueule : Jean-Pierre Bacri en 6 apparitions médiatiques

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1. Dans Mardi Cinéma en 1986 : "Je ne voulais pas du tout être acteur" Capturedecran2021-01-19a16.28.47.png

En février 1986, Jean-Pierre Bacri est invité sur le plateau de l'émission Mardi Cinéma de Pierre Tchernia. Lorsque le présentateur le questionne sur l'origine de sa vocation, l'acteur lui révèle qu'il voulait d'abord être prof puis banquier et qu'il est devenu acteur par hasard. Avec une certaine verve, il déclare : "J'avais rendez-vous avec une amie avec qui j'avais envie de faire une connaissance plus approfondie. Si vous voyez ce que je veux dire. Mais elle m'a dit : pas ce soir, car j'ai un cours d'art dramatique. Donc je l'ai accompagnée. Et c'est comme ça que je suis entré dans un cours. Et tout ça, après n'a été que magie, chance et réussite !".

2. Sur France 3 en 1986 : "La fragilité des acteurs a tendance à me gonfler" et "Humanitairement, je veux bien faire la pute"

Interviewé sur France 3 dans l'émission Cinemagic en mai 1986, Bacri parle de son métier d'acteur et de la fragilité à laquelle on les associe souvent : "Je ne suis pas un fou furieux de la fragilité des acteurs. Je ne vais pas vous défendre ça. Elle a même plutôt tendance à me gonfler, parce que je trouve qu'on choisit ce qu'on fait. Comme dit François Cluzet souvent, c'est ça ou l'usine. Alors il faut quand même être honnête, c'est mieux que l'usine. Alors les acteurs fragiles qui se posent des problèmes qui n'existent pas, mis à part que c'est un moyen nouveau de s'exhiber, ça ne m'intéresse pas outre mesure."

Dans la suite de l'entretien, il affirme son engagement politique et son désir d'utiliser sa notoriété pour défendre les causes humanitaires et politiques dans lesquelles il croit. "Si ça aide, je joue le jeu volontiers. C'est le genre de putasserie qui me plaît bien. Humanitairement, je veux bien faire la pute, ça ne me dérange pas du tout."

3. Dans La 2e Grosse Emission en 1997 : "Et là je commence à m'énerver et je roule mon premier pétard"

Invité par Dominique Farrugia sur le plateau de l'émission humoristique La Grosse émission, l'acteur évoque son rythme de vie avant d'évoquer sa consommation de cannabis : "Je me lève vers midi, je bois un double express. Je vais acheter L'Equipe et Le Parisien, parce que je lis plus Libé, ils me gonflent maintenant. (...) Je reviens à la maison, je me refais un café et là je commence à m'énerver, je me roule mon premier pétard. Non, non je déconne, c'est pas vrai. En fait, je le fais vers les 2-3h de l'après-midi, pas juste après (...) J'aime toutes les vertus de cette drogue douce qui est interdite pour l'instant. C'est pas encore dépénalisé, donc je risque un peu ma vie. (...) Mais je suis contre les drogues dures, je tiens à ce que le pays le sache. Une drogue dure au hasard... l'alcool, est en vente" ironise-t-il. 

>> A lire aussi : Comment Jean-Pierre Bacri a cultivé son image d'éternel grincheux

4. Aux César en 1997 : "Je suis content de tout, j'aime la société dans laquelle je suis. Je suis en train de me faire bouffer par le système.

Habitué des coups de gueule aux César, Bacri remporte sa deuxième compression en 1997 pour le scénario d’Un air de famille, coécrit avec Agnès Jaoui et Cédric Klapisch. Comme souvent, l'acteur attend que ses acolytes aient parlé pour délivrer son bon mot. Après les mots inquiets de sa compagne et les remerciements de Klapisch, Bacri se lance devant une salle hilare : "Cette année, je n'ai pas de revendications. Je suis content de tout, j'aime la société dans laquelle je suis. Je ne vois pas de danger qui nous menace. Le cinéma, la politique, non je ne vois pas. Je crois que je suis tout simplement en train de me faire bouffer par le système." Une nouvelle déclaration pleine d'ironie. 

5. En 2013, sur le plateau de la RTS, la télévision suisse romande : "Je préfère dix fois un bourgeois bohème à un bourgeois réac."

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Darius Rochebin, chroniqueur star de la télévision franco-suisse, n'hésite pas à mettre les pieds dans le plat et attaque Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui de front avec une question les soupçonnant d'être des stars pour bobos parisiens. Après avoir déclaré sa préférence pour les bobos plutôt que pour les puissants, Bacri déclare : "Vous savez pour moi, Bobo, c'est des cases, des étiquettes... Bougon, bobo, enfin pourquoi pas. Ça veut dire quoi bobo, ça veut dire bourgeois-bohème. Je vous confirme, je préfère dix fois un bourgeois bohème à un bourgeois réac, comme sont les bourgeois en général."

6. Sur France Culture en 2018 : "Le vieillissement provoque un exil"


Dans Place Publique en 2018, Bacri joue Castro, un animateur télé sur le déclin. Invité des Matins du samedi sur France Culture, l'acteur s'exprime alors sur le fait de vieillir : "Tout le monde vieillit, à un certain moment vous prenez conscience que vous vous modifiez, que le regard sur vous se modifie, vous perdez ses jeux de séduction qui vous amusaient tellement avec les jeunes femmes. Vous voyez les plis et les choses qui tombent de votre menton. (...) C'est un bouleversement terrible. (...) Les gens qui disent que c'était mieux avant, ils ne terminent pas leur phrase. Ce qu'ils veulent dire en fait, c'est : c'était mieux avant, parce que j'étais jeune. C'est justement ce que provoque le vieillissement, à un moment on se sent exilé, on se sent rejeté et ils ne peuvent pas supporter de ne plus être dans tout et dans ce qui bouillonne. (...) "

>> A lire aussi : Jean-Pierre Bacri, acteur trop souvent cantonné aux rôles de grincheux, est décédé