Le “Concrete Cowboy” du réalisateur Ricky Staub a un peu le blues
“Hollywood fait du whitewashing. On nous a complètement rayés des livres d’histoire”, s’indigne, assis au coin du feu, l’un des personnages de Concrete Cowboy. Tandis qu’un tiers des cow-boys étaient noirs lors de la conquête de l’Ouest, les...
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“Hollywood fait du whitewashing. On nous a complètement rayés des livres d’histoire”, s’indigne, assis au coin du feu, l’un des personnages de Concrete Cowboy. Tandis qu’un tiers des cow-boys étaient noirs lors de la conquête de l’Ouest, les récits officiels américains n’ont gardé du cow-boy que sa représentation par l’homme blanc.
Un réel privé d’imaginaire collectif
De Django Unchained (2012) aux Huit Salopards (2015) de Tarantino, en passant par le remake des 7 Mercenaires de 2016 mais surtout le très joli Bull d’Annie Silverstein primé à Deauville en 2019, voilà désormais une petite décennie que le cinéma américain s’emploie à reconquérir ce réel privé d’imaginaire collectif. Réalisé par Ricky Staub, Concrete Cowboy est le dernier exemple en date de cette entreprise.
Le film nous immerge dans le quartier de Fletcher Street, à Philadelphie, au sein d’une communauté de cow-boys noirs qui prennent soin des écuries depuis plusieurs générations alors que leur mode de vie est menacé par la gentrification de la ville.
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Le 1er film de Ricky Staub semblait porteur d’un enjeu passionnant. Non seulement la reconquête d’un hors-champ, mais aussi la confrontation d’une identité personnelle face à l’iconographie américaine. Le film lui substitue hélas le récit d’apprentissage d’un jeune adolescent (interprété par le prometteur Caleb McLaughlin, aperçu dans Stranger Things).
Un choix qui, ici, engage non seulement le film sur un rail programmatique et outrageusement prévisible et qui, surtout, ne parvient jamais à saisir la singularité du groupe. Concrete Cowboy demeure alors aussi inopérant sur la question identitaire que sur la déconstruction du mythe américain.
Concrete Cowboy de Ricky Staub, avec Idris Elba, Caleb McLaughlin, Lorraine Toussaint (E.-U., 2020 1h51). Sur Netflix le 2 avril