Le confinement n'a pas seulement favorisé les violences conjugales, il les a souvent provoquées

VIOLENCES CONJUGALES - Pendant le premier, puis le deuxième confinement, les violences conjugales ont très fortement augmenté. Mais pas seulement. Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF) dévoilé...

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Une enquête montre que 9% des femmes en couple indiquent avoir été victimes de violences conjugales pendant le premier confinement (photo d'illustration)

VIOLENCES CONJUGALES - Pendant le premier, puis le deuxième confinement, les violences conjugales ont très fortement augmenté. Mais pas seulement. Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour la Fédération nationale Solidarité Femmes (FNSF) dévoilé ce mardi 16 mars, les violences conjugales ont été déclenchées pour la première fois pendant le confinement pour un tiers des victimes.

Cette enquête montre en effet que 9% des femmes en couple indiquent avoir été victimes de violences conjugales pendant le premier confinement. Et parmi celles-ci, 30% ont vu ces violences commencer lors de cette période, du 16 mars au 11 mai 2020.

Aggravation des violences

En tout, c’est environ une victime sur dix, pour qui les violences ont commencé à cette période. Car en plus de ces 30%, 13% des victimes affirment que les violences ont commencé peu après. Pour Françoise Brié, présidente de la FNSF, interviewée par Le Monde, cela montre bien que “la période a été un facteur d’aggravation des violences”. “Les agresseurs ont utilisé le confinement pour augmenter leur contrôle et les violences. Le face à face permanent a amené des femmes à s’exprimer pour la première fois mais nous avons également constaté des situations urgentes particulièrement graves pour les femmes”, ajoute-t-elle dans un communiqué.

5% des femmes déclarent avoir subi des violences psychologiques: insultes, injures ou dénigrement de la part du conjoint. 4% affirment avoir reçu des coups et 3% avoir subi des violences sexuelles.

Le constat des violences conjugales en hausse pendant le confinement avait été établi assez rapidement en 2020. Dès juillet, on savait que près de 45.000 appels avaient été passés au 3919, numéro d’écoute pour les femmes victimes de violences conjugales, pendant cette période (du 16 mars au 10 mai, soit une moyenne de près de 800 appels par jour). “À partir de fin mars 2020 et particulièrement de mi-avril, le nombre d’appels reçus connaît une très forte hausse, preuve que le confinement a eu un effet sur les révélations de faits de violence”, était-il indiqué dans un rapport réalisé par le gouvernement.

Lors du premier confinement, une hausse de 40% des signalements avait été enregistrée sur la plateforme gouvernementale “arretonslesviolences.gouv.fr”, par rapport à la période normale. Ce chiffre s’est encore accru lors du deuxième confinement, avec une augmentation enregistrée de 60%. 

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