Le coronavirus, création d'un labo? Pourquoi Facebook autorise les publications qui l'affirment
SCIENCE - ”À la lumière des enquêtes en cours sur l’origine du Covid-19 et en consultation avec des experts en santé publique, nous ne retirerons plus de nos applications l’allégation selon laquelle le Covid-19 est d’origine humaine ou fabriqué.”C’est...
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SCIENCE - ”À la lumière des enquêtes en cours sur l’origine du Covid-19 et en consultation avec des experts en santé publique, nous ne retirerons plus de nos applications l’allégation selon laquelle le Covid-19 est d’origine humaine ou fabriqué.”
C’est ce qu’a précisé ce mercredi 26 mai Facebook, alors que depuis le 8 février dernier, tout contenu de ce type (ou encore affirmant que les vaccins étaient inefficaces ou très dangereux) était censé être supprimé de la plateforme.
Pour comprendre la décision de Facebook, qui tente tant bien que mal d’endiguer les nombreuses fausses informations qui pullulent sur le réseau social, il faut bien voir que le débat sur l’origine du coronavirus subit ces dernières semaines d’importants remous.
Quelques heures avant, le président Joe Biden faisait le point, dans un communiqué, sur ce que les services de renseignement savaient sur les origines de l’épidémie. Il expliquait qu’au vu du peu d’éléments disponibles, le scénario d’une origine naturelle (un passage de la chauve-souris à l’homme, voire via un animal intermédiaire) et celui d’une fuite d’un laboratoire étaient tous les deux “possibles”. Un rapport devrait être livré dans les trois mois.
L’origine du Covid-19, toujours un mystère
Début 2020, la communauté scientifique est dans le flou face à ce nouveau virus. Très vite, le fait qu’un laboratoire travaillant justement sur des coronavirus se situe à Wuhan, épicentre de la pandémie, attise la curiosité. De nombreuses théories du complot sont alors propagées, sans preuve et souvent avec de fausses affirmations évoquant parfois de farfelus brevets.
En parallèle, la communauté scientifique s’interroge, car il n’existe encore aucune certitude. Mais la thèse principale reste celle d’une origine naturelle, classique, comme nous en avons eu par le passé. Mais les mois passant, l’idée d’une fuite d’un laboratoire pose de plus en plus question. Un coronavirus sauvage, voire même une version qui a été cultivée en laboratoire pour acquérir de nouvelles capacités (meilleure transmissibilité, etc.), pourrait-il être à l’origine de la pandémie de Covid-19?
Fin mars, alors que l’OMS conclut sa mission en Chine sur les origines et estime que cette thèse est “extrêmement improbable”, de plus en plus de voix s’élèvent dans la communauté scientifique pour demander une réelle enquête indépendante. Retrouvez plus d’informations sur le fond de ces thèses et le besoin d’une enquête dans notre article dédié.
Lettres ouvertes et appel à la transparence
Depuis, la pression s’est accentuée sur la Chine. Le 14 mai, une lettre ouverte demandant la mise en place d’une enquête indépendante et transparente est publiée. Elle est co-signée par une vingtaine de chercheurs, parmi lesquels certains des plus grands virologues, épidémiologistes et généticiens au monde.
À l’inverse des théories du complot affirmant avoir une réponse, les chercheurs s’interrogeant sur les origines du Covid-19 font plutôt état d’une absence de réponse. La majorité ne pense d’ailleurs pas que la théorie d’une fuite d’un laboratoire est la plus probable. Mais comme elle est possible, il est nécessaire d’enquêter pour enfin savoir comment est apparu le coronavirus Sars-Cov2.
La Chine ne l’entend pas de cette oreille et reste sourde à toutes ces requêtes. Face aux déclarations de Joe Biden, Pékin a rappelé jeudi 27 mai les conclusions de la mission de l’OMS jugeant l’hypothèse d’une fuite “extrêmement improbable” (pourtant relativisées y compris par le patron de l’institution). La veille, les autorités chinoises fustigeaient le “complotisme” de Washington. Il faut croire que Facebook n’avait pas envie d’être sur la même ligne que le gouvernement chinois sur cette histoire.
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