Le "Covid long" reconnu par l'Assemblée, non sans émotion
POLITIQUE - “J’en suis sortie vivante, mais pas indemne.” Par cette phrase, la députée Laurence Mirallès a tenté de résumer le souffrance des milliers de Français qui souffrent, comme elle, de ce que certains appellent “Covid long”: des symptômes,...
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POLITIQUE - “J’en suis sortie vivante, mais pas indemne.” Par cette phrase, la députée Laurence Mirallès a tenté de résumer le souffrance des milliers de Français qui souffrent, comme elle, de ce que certains appellent “Covid long”: des symptômes, de la fatigue aux difficultés respiratoires, qui persistent des semaines, voire des mois après avoir contracté le coronavirus.
“J’ai moi-même vécu ces tourments. (...) J’ai vécu ces heures et ces jours interminables où l’on se demande si le soleil se lèvera encore. J’ai vécu ce moment où le souvenir de vos proches semble s’éloigner sans qu’on ait pu leur dire au revoir ou je t’aime”, a ainsi lancé l’élue de l’Hérault à la tribune en présentant, ce mercredi 17 février, une proposition de résolution pour reconnaître officiellement le “long Covid” et appeler le gouvernement à renforcer son action contre ses conséquences.
“Comme beaucoup heureusement, j’en suis sortie vivante, mais pas indemne. De mes nuits et de mon corps encore brisé jaillit pourtant cette volonté. Celle de voir ces souffrances enfin reconnues”, a-t-elle expliqué avec émotion, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article.
Une adoption à l’unanimité...
Quelques minutes après, l’Assemblée nationale a finalement approuvé son texte à l’unanimité, au terme d’un court débat marqué par le récit de plusieurs expériences personnelles.
“Les conséquences de ce virus sont imprévisibles, elles sont aussi protéiformes, fluctuantes, parfois longues, très longues. Ce sujet me touche personnellement”, a par exemple confié Sylvia Pinel, la députée “Libertés et Territoires” du Tarn-et-Garonne, avant d’ajouter: “je fais partie de ceux pour qui la maladie a laissé des traces durables, des traces qui rendent le quotidien difficile et épuisant.”
Concrètement, le texte porté par les groupes de la majorité (LREM, MoDem, Agir) “appelle à redoubler les efforts pour mieux connaître, comprendre et traiter cette maladie” et ses “complications à long terme”. Avec ce vote, l’Assemblée nationale invite ainsi le gouvernement à intensifier la recherche et à travailler avec les autorités sanitaires et scientifiques en vue d’élaborer un “parcours de soins adapté” pour les “personnes souffrant de complications persistantes”.
Les députés demandent également de “faciliter la reconnaissance en tant que maladie professionnelle des affections causées par les formes graves” de cette maladie dans les cas où celle-ci aurait été contractée au travail. Mais tout ceci, sans caractère contraignant.
... malgré des réserves de l’opposition
Ce que n’a pas manqué de rappeler l’opposition, alors que la Haute autorité de santé a récemment publié les toutes premières recommandations de prise en charge pour les personnes présentant des symptômes prolongés, suggérant une approche “personnalisée” et une “place centrale” pour la rééducation, notamment respiratoire.
Régis Juanico, qui s’est présenté à la tribune au nom du groupe socialiste, a par exemple d’emblée rappelé que cette résolution “est un acte par lequel l’Assemblée émet un avis, c’est une invitation à agir.” Expliquant qu’il voterait, malgré tout, le texte porté par la majorité, l’élu de la Loire a semblé particulièrement ému au moment de demander à ses collègues de “prendre leurs responsabilités” en votant la proposition de loi PS à l’ordre du jour de l’Assemblée jeudi 18 février.
Elle prévoit la création d’un fonds d’indemnisation des victimes du Covid-19 pour, entre autres, toutes “personnes connaissant des symptômes persistants ou des séquelles définitives du fait de leur infection.”
À ce jour, le gouvernement a décidé d’accorder une reconnaissance automatique en maladie professionnelle aux seuls soignants qui auraient été malades du coronavirus avec des séquelles respiratoires.
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