Le discours de Macron sur le génocide au Rwanda a "plus de valeur que des excuses", salue Kagame

INTERNATIONAL - Le discours tenu ce jeudi 27 mai par Emmanuel Macron au mémorial du génocide de 1994 à Kigali était un acte d’“immense courage” qui a “plus de valeur que des excuses”, a déclaré le président rwandais Paul Kagame lors d’une conférence...

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INTERNATIONAL - Le discours tenu ce jeudi 27 mai par Emmanuel Macron au mémorial du génocide de 1994 à Kigali était un acte d’“immense courage” qui a “plus de valeur que des excuses”, a déclaré le président rwandais Paul Kagame lors d’une conférence de presse commune.

Peu avant, le président français avait affirmé être venu “reconnaître (les) responsabilités” de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda, tout en précisant qu’elle “n’a pas été complice”.

En ouverture de leur conférence de presse commune au palais présidentiel de Kigali, le président Kagame a salué le “discours puissant, avec une signification particulière” de son homologue. “Ses paroles avaient plus de valeur que des excuses. Elles étaient la vérité”, a-t-il déclaré, évoquant un “courage immense” d’Emmanuel Macron.

“Cette visite cause du futur, pas du passé. La France et le Rwanda vont beaucoup améliorer leurs relations au bénéfice de nos peuples, économiquement, politiquement et dans le domaine de la culture”, a-t-il également affirmé.

“Créer une relation forte et durable”

“Mais la relation entre nos deux pays ne sera jamais totalement conventionnelle. Il y a une familiarité particulière qui résulte de la terrible et complexe histoire que nous partageons, pour le meilleur et pour le pire. Nous souhaitons créer une relation forte et durable, fondée sur des priorités qui comptent pour nous deux, France et Rwanda”, a-t-il ajouté.

La question du rôle de la France avant, pendant et après le génocide des Tutsi du Rwanda a été un sujet brûlant pendant des années, conduisant même à une rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009.

Un rapport d’historiens, publié en mars et dirigé par Vincent Duclert, a conclu à des “responsabilités lourdes et accablantes” de la France et à l’“aveuglement” du président socialiste de l’époque François Mitterrand et de son entourage face à la dérive raciste et génocidaire du gouvernement hutu que soutenait alors Paris.

Le président rwandais Paul Kagame avait alors salué un “important pas en avant vers une compréhension commune de ce qu’il s’est passé”.

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