“Le Droit du plus fort” de Rainer Werner Fassbinder, un mélo sur fond de lutte des classes
Franz Biberkopf, alias Fox, perd son emploi de forain lorsque son amant employeur est arrêté par la police. Le théâtre ambulant ferme mais le destin lui sourit. Il gagne 500 000 marks à la loterie, une somme qui attire aussitôt l’intérêt d’Eugen...
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Franz Biberkopf, alias Fox, perd son emploi de forain lorsque son amant employeur est arrêté par la police. Le théâtre ambulant ferme mais le destin lui sourit. Il gagne 500 000 marks à la loterie, une somme qui attire aussitôt l’intérêt d’Eugen (Peter Chatel), le fils d’un industriel aux bonnes manières. Tout les oppose, l’un est issu de la classe prolétaire, il est orphelin, l’autre est bourgeois et héritier. Fox s'éprend d’Eugen et cet amour, qui passe par une ascension sociale impossible, le mènera à sa perte.
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Le regard coupable
Par ce film cinglant, Fassbinder, qui interprète lui-même le rôle de Franz avec une extrême sensibilité, nous invite à regarder le désir naissant, l'amour puis la désillusion de ce personnage tragique. En adoptant le point de vue de Franz, la caméra nous immerge et parfois de façon virulente, dans la société bourgeoise. Toute la dynamique du film inscrit ce rapport de domination vis-à-vis de Franz, qui cherche à s’intégrer et à gravir cet univers aux côtés d’Eugen. La cruauté du cadre réside parfois dans le simple fait que Franz tente de monter un escalier mais la caméra en plongée, le domine complètement.
Le désir occupe également une place prédominante, en témoigne ces plans "ceintures" qui ont la particularité de se placer à la hauteur du sexe, stimulant ainsi toute l'atmosphère sensuelle du film. Au cours d'une soirée mondaine, Franz observe les invités, lui l'étranger dans le cadre. L'oncle Max regarde Franz et le contre-champ sur un plan "ceinture" convoque le désir du dominant pour le dominé.