Le fils de Pablo Escobar raconte son insatiable lutte contre "la violence et le sang"

ESCOBAR - Ce vendredi 8 janvier à 21h05, RMC Story diffuse les deux premiers épisodes de la série documentaire “Escobar: l’héritage maudit”. À travers son propre récit et celui de ses proches, la vie du fils de Pablo Escobar est retracée, de...

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ESCOBAR - Ce vendredi 8 janvier à 21h05, RMC Story diffuse les deux premiers épisodes de la série documentaire “Escobar: l’héritage maudit”. À travers son propre récit et celui de ses proches, la vie du fils de Pablo Escobar est retracée, de sa naissance en 1977 jusqu’à son changement d’identité (pour Sebastián Marroquín), son changement de pays, son changement de destin. L’homme vient aussi de publier son 2e ouvrage, Ce que mon père ne m’a jamais raconté.

Pour Le HuffPost, Juan Pablo Escobar revient sur sa jeunesse écartelée entre la crainte du monde dans lequel il est né, et l’éducation saine et bienveillante qu’il dit avoir reçu, dans une interview vidéo à découvrir en tête de notre article.

La première fois qu’il s’est senti en danger, il n’avait que 6 ans se souvient-il: “Soudainement, mon père a cessé de m’envoyer à l’école. Nous avons eu une conversation et il m’a dit  quelqu’un essaye de te kidnapper à l’école”.

Alors le jeune Juan Pablo commence à recevoir ses cours à domicile, dans la célèbre Hacienda Napoles. Ce n’est qu’un an plus tard et après l’assassinat du ministre de la Justice colombien que Pablo Escobar explique à son fils quelles étaient ses activités, n’omettant pas les détails.

À 11 ans, le fils possède déjà 27 motos. Les enfants du baron de la drogue grandissent dans l’opulence. Mais en contre-partie, ils sont entourés par des criminels, des armes, de la drogue. Juan Pablo décrit un climat de violence et d’insécurité permanent, insufflé par son père : “Il utilisait la violence de plusieurs manières. D’un côté, c’était pour protéger sa famille, mais c’était aussi dans ses propres intérêts”. Plata o Plomo avait l’habitude de dire Pablo Escobar, ce qui ne donnait que deux options à celui qu’il visait: la corruption ou la mort. 

Lutter pour ne pas lui ressembler

Si son père lui-même brossait le portrait d’un “fils pacifiste”, la lutte de Juan Pablo Escobar, qui voyait ses propres amis se faire tuer, n’a pas toujours été sans embûche: “On voit beaucoup de violence et de sang. Ce fut un grand challenge pour moi de continuer sur le chemin de la paix sans être tenté de prendre une arme et de tirer sur tout le monde”. 

Et quand on lui demande qui l’a aidé à rester sur le chemin de la raison, il cite son père: “Personne ne m’a enseigné que la violence, c’était ça la vie”. S’il est plusieurs fois témoin des agissements répréhensibles de celui qui l’a élevé, Juan Pablo Escobar évoque un père aimant, bienveillant et soucieux de faire de lui une bonne personne. “Je me souviens quand il m’a dit ’Mon fils, si tu veux être médecin, fais-le, étudie, sois un homme meilleur’. Quand ton père et ta mère prennent soin de toi, qu’ils te font des câlins, te donnent de l’amour et de bons conseils, ça reste gravé”. 

Contrairement à ceux que peuvent penser beaucoup de personnes selon lui, Pablo Escobar n’a jamais insisté pour que son fils devienne l’héritier du cartel de Medellín: “Mon père ne m’a jamais encouragé à le suivre. Quand tu aimes vraiment ton fils, tu n’oserais jamais l’inciter à entrer dans un monde qui va le détruire”.

À travers ce documentaire, Juan Pablo Escobar aimerait que ces vérités soient enfin rétablies, afin que son père ne fasse plus figure d’exemple à suivre: “Cela pourrait peut-être aider les jeunes qui veulent être comme mon père et qui pensent que c’est une vie convenable pour eux. Parce que ce n’est pas le cas”. 

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