Le gouvernement doit s'engager par une loi à mieux rémunérer les agents de l'Éducation nationale

Cela fait maintenant plusieurs années que l’Éducation nationale peine à recruter les personnels qui font vivre l’École, assurent la formation des jeunes générations de la maternelle au lycée. Manque d’enseignants, manque de médecins scolaires,...

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Un enseignant du collège La Grange Aux Belles à Paris, au moment de la rentrée des classes et de l'hommage à Samuel Paty, le 2 novembre 2020. (Photo by THOMAS SAMSON/AFP via Getty Images)

Cela fait maintenant plusieurs années que l’Éducation nationale peine à recruter les personnels qui font vivre l’École, assurent la formation des jeunes générations de la maternelle au lycée. Manque d’enseignants, manque de médecins scolaires, turn-over des personnels administratifs, dans presque tous les emplois, le recours à l’emploi contractuel (parfois en urgence et donc sans que ces nouveaux agents soient accompagnés à leur prise de fonction) est un passage obligé pour que l’École assure la mission que la nation lui confère.

Depuis plusieurs années, les études ne manquent pas qui soulignent que la perte d’attractivité des métiers de l’Éducation nationale est indissociable du décrochage du pouvoir d’achat de ces personnels (en majorité des femmes) par rapport à d’autres emplois équivalents en termes de qualification. La dégradation des conditions de travail liée à un investissement insuffisant en proportion du PIB national dans l’éducation et la formation, l’incertitude sur les recrutements à venir, le fonctionnaire bashing ont fait le reste.

 

Le gouvernement doit reconnaître la valeur du travail visant l’égalité et non plus seulement la sélection et la formation de l’élite.

 

La situation épidémique dans laquelle nous vivons depuis maintenant près d’un an a exacerbé ces tensions, en même temps que nous avons tous et toutes éprouvé l’importance de l’École pour permettre à nos enfants d’acquérir des connaissances, des compétences, de forger leur esprit critique, de construire progressivement leur parcours personnel, de formation et demain professionnel. Nous avons sans doute aussi mieux pris conscience qu’enseigner, éduquer engage des métiers de relations humaines, de rencontres réelles que l’enseignement à distance indispensable aujourd’hui ne remplace pas.

Depuis bientôt 2 ans, le gouvernement annonce une revalorisation des personnels de l’Éducation nationale. La CFDT, ses fédérations Sgen et FEP ont participé à de nombreuses réunions avec les services du ministère pour proposer des modalités de revalorisation pour toutes et tous qui permettent de reconnaître l’engagement de tous les personnels dans l’accompagnement des élèves. Depuis plusieurs années, cette dimension du travail a pris une ampleur de plus en plus forte en complément, en articulation avec l’enseignement stricto sensu. Mais l’investissement, le temps, la nécessité de temps collectifs entre professionnels sont mal reconnus, peu organisés. Il est temps de passer à la vitesse supérieure: le gouvernement doit s’engager par une loi de programmation pluriannuelle à mieux rémunérer ses agents, à améliorer leurs conditions de travail, à reconnaître la valeur du travail visant l’égalité et non plus seulement la sélection et la formation de l’élite. Sans cet engagement, le dialogue social est vain et les défections au concours, par démission... continueront d’affaiblir l’École dont notre société et sa jeunesse ont besoin.

 

À voir également sur Le HuffPost: Il y a un an lors des manifestations contre la réforme des retraites, ces profs disaient ne pas croire aux promesses de revalorisation