Le grunge français a-t-il existé ?

Pas une édition des Trans Musicales de Rennes ne se passe sans qu’un groupe programmé ou un pilier de bar ne vous rappelle que Nirvana a joué ici, le samedi 7 décembre 1991, quelques mois seulement après la sortie de Nevermind. A ce petit jeu,...

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Pas une édition des Trans Musicales de Rennes ne se passe sans qu’un groupe programmé ou un pilier de bar ne vous rappelle que Nirvana a joué ici, le samedi 7 décembre 1991, quelques mois seulement après la sortie de Nevermind.

A ce petit jeu, les anecdotes des vieux·vieilles briscard·es, qui picolaient au fond de la salle au lieu de fanfaronner devant la scène, demeurent plus légendaires que celles des bon·nes élèves qui n’ont pas raté une miette du concert. Outre le fait que n’importe quel·le môme ayant saisi une guitare au manche depuis la fulgurance Cobain a tôt ou tard revendiqué l’influence du kid d’Aberdeen, le mouvement grunge à proprement causer n’a jamais constitué une scène musicale cohérente en France.

Il n’empêche, des Biterrois de Sloy aux Toulousains de Diabologum, en passant par la signature sur le label américain Sub Pop des Angevins des Thugs (qui mettront en boîte une reprise des Dead Kennedys avec Butch Vig, avant de faire une 1ère partie de Nirvana en Suisse et d’enregistrer un album à Seattle), une poignée de groupes ont éclos ou connu un coup de boost dans les années 1990, dans le sillage du genre.

Le grunge explosera en une pluie de motifs qui continueront de causer à la jeunesse désœuvrée des banlieues pavillonnaires

Si le grunge était une religion, le gilet en flanelle de Kurt serait son sacerdoce. Tuez la religion, ne reste qu’un pauvre vêtement troué.

Digéré par MTV et l’industrie, porte-étendard d’une culture jeune et blanche, le grunge explosera en une pluie de motifs repris ici et là, qui continueront de causer à la jeunesse désœuvrée des banlieues pavillonnaires. Aujourd’hui, c’est de là que viennent des artistes comme Fantomes, TH da Freak ou encore Geoffroy Laporte, alias Jessica93, certainement le multi-instrumentiste le plus proche de l’éthique de radicalité de Kurt Cobain. La balle dans la tête en moins.