Le maire de Gravelines dit non à l'installation d'antennes d'Elon Musk dans sa ville

TECHNOLOGIES - Le maire de Gravelines, dans le Nord, a refusé d’accorder le permis de construire pour les antennes relais au sol que la société d’Elon Musk, SpaceX, veut implanter dans sa commune pour son projet Starlink d’internet par satellite.L’édile...

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Elon Musk et son projet d'Internet par satellites Starlink rencontrent une opposition en France, à Gravelines et dans un petit village de la Manche (photo prise en décembre 2020 à Berlin).

TECHNOLOGIES - Le maire de Gravelines, dans le Nord, a refusé d’accorder le permis de construire pour les antennes relais au sol que la société d’Elon Musk, SpaceX, veut implanter dans sa commune pour son projet Starlink d’internet par satellite.

L’édile socialiste Bertrand Ringot a pris cette décision au motif que l’entreprise partenaire, Centurylink, n’a pas répondu aux demandes de prise en charge financière du raccordement au réseau public d’électricité des 9 antennes de télécommunications qui seraient installées, selon l’arrêté municipal daté du 26 avril, qu’a consulté l’AFP mercredi 28 avril.

Dans un courrier du 5 mars, Bertrand Ringot avait par ailleurs demandé à l’entreprise de fournir des documents “prévus par les textes”, en français, sur l’exposition aux champs électromagnétiques générées pour les personnes travaillant ou vivant à proximité. Sans réponse, dit-il. “Je n’étais pas spécialement pour ou contre le projet, mais au fil du temps, on s’est rendu compte qu’on n’avait pas beaucoup d’informations sur l’impact”, notamment sur la question de “la santé”, a-t-il déclaré à l’AFP. L’élu avait rendu en novembre un avis favorable, avant de se raviser avec un avis défavorable en mars.

Un village de la Manche s’oppose également au projet

Centurylink pourra soit redéposer un permis modifié, soit contester en justice l’arrêté, selon Bertrand Ringot, qui assure avoir refusé le permis après un avis technique défavorable de la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).

La société SpaceX, dirigée par Elon Musk, voudrait installer sur cette commune du littoral proche de Dunkerque (aire urbaine de 200.000 habitants), neuf dômes de 1,5 m de diamètre dans un enclos de 240 m2. Ils communiqueraient avec les satellites privés que le milliardaire est en train de mettre en orbite à une altitude relativement basse pour fournir un internet haut débit, partout sur le globe, avec un temps de réponse très rapide.

Les fusées SpaceX ont à ce jour mis en orbite autour de la Terre environ un millier de satellites pour ce projet d’envergure mondiale baptisé Starlink. Pour se connecter au réseau terrestre, le réseau Starlink a aussi besoin, au sol, de quelques stations relais équipées de dômes et de grandes antennes.

En France, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) en a autorisé trois, à Villenave d’Ornon, en Gironde, Gravelines donc et Saint-Senier-de-Beuvron, dans la Manche, mais dans ce dernier village de 350 habitants, la mairie s’y oppose par principe de précaution. 

“On a rapidement compris qu’il s’agissait de neuf boules paraboliques de 2,30 mètres de diamètres posées sur des socles de 5m2 de béton”, se justifiait récemment Benoît Hamard, le maire du village, dans les colonnes du Parisien. “Hors de question pour nous d’accueillir un tel projet sans avoir ni études supplémentaires, ni retour d’expériences. C’est une question de vigilance sanitaire: quels sont les risques éventuels? et l’impact sur la biodiversité, sur nos élevages? Nous n’avons obtenu de réponse à aucune de ces questions”

Le 18 février, l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a officiellement accordé les fréquences des petits terminaux qui serviront aux futurs clients pour accéder à ce réseau.

À voir également sur le HuffPost: Pourquoi les satellites Starlink d’Elon Musk ont rendu les astronomes furieux