Le patron d'AstraZeneca est "sur la sellette" après les retards, assure Pannier-Runacher

POLITIQUE - “Moi je suis pragmatique, mon sujet n’est pas que AstraZeneca soit cloué au pilori devant un juge dans quelques mois”. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie est en première ligne pour l’approvisionnement des doses...

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POLITIQUE - “Moi je suis pragmatique, mon sujet n’est pas que AstraZeneca soit cloué au pilori devant un juge dans quelques mois”. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Industrie est en première ligne pour l’approvisionnement des doses des vaccins.

Après l’annonce de nouveaux retards de livraison du groupe pharmaceutique anglo-suédois, la ministre déléguée avait déjà dit sa “colère” sur Radio J dimanche 14 mars. Ce 16 mars, alors que le Président de la République a, entre temps, suspendu la vaccination à ce sérum en attendant les conclusions de l’agence européenne du médicament, Agnès-Pannier-Runacher revient sur cette entorse au contrat faite par le laboratoire.

“Mon sujet est d’avoir des doses et de vacciner les Européens et les Français”, a martelé la ministre qui ne semble pas disposée à attaquer le laboratoire devant les tribunaux pour obtenir une décision “dans quelques mois”. La ministre déléguée, en revanche, hausse le ton. “Si, on peut se fâcher avec eux”, prévient celle qui estime que le patron d’Astra-Zeneca est “sur la sellette” et “qu’il le sait parfaitement”. 

Le laboratoire “ne respecte pas ses livraisons parce qu’il a des difficultés d’industrialisation, ce qu’on peut entendre. Là où nous sommes très mal à l’aise et très en colère, c’est qu’il n’arrive pas à améliorer son calendrier de livraison”, avait-elle déjà déclaré à l’antenne de Radio J dimanche.

Elle relevait au contraire que les concurrents Moderna et Pfizer-BioNTech avaient “tenu leurs engagements” et avaient été “parfaitement transparents”. Concernant AstraZeneca, qui a concédé samedi qu’il devrait livrer moins de vaccins que promis à l’Union européenne, “nous aurons seulement 25% des doses livrées” à la fin du premier trimestre, avait-elle annoncé.

“Lorsque vous vous engagez à livrer une certaine quantité (...) c’est votre responsabilité qui est engagée. Celle des dirigeants, celle du conseil d’administration, celle de l’entreprise”, a-t-elle insisté.

Soit le laboratoire a exagéré “sa capacité industrielle, soit AstraZeneca a livré des doses là où elles n’auraient pas dû être livrées, mais en tout état de cause, à la fin l’enjeu de l’Europe est de faire respecter ce contrat et de demander un plan d’action correctif dans les plus brefs délais”, avait poursuivi la ministre.

À voir également sur Le HuffPostLe vaccin AstraZeneca suspendu en urgence jusqu’au 16 mars au moins